En ce premier jour, fatiguée,
contrariée, elle est,
Au volant de sa voiture, la
musique la fait pleurer,
Enfin la voici en son
appartement.
Là, elle retrouve, dans le
jardinet, les aiguilles de pin au sol éparpillées.
Des mégots parterre, sur le
derrière, où quelques gamins étaient venus fumer.
Un coup de balai fut vite
donné, après avoir ouvert les volets.
Elle respire à pleins
poumons, l’air de la mer lui fait du bien !
Elle mange au soleil dans son
petit jardin,
Allongée sur la plage elle se
repose,
Puis trempant ses pieds une
vague l ‘arrose.
Comme pour lui dire
(bonjour ! tu es là !)
Apres quelques courses pour
le lendemain,
Elle se perd dans les
couleurs, d’une aquarelle confectionnée,
De mauve, de vert, de marron,
Elle entend tomber la pluie,
le sol en sera rafraîchi.
Satisfaite de son travail,
elle éteint la télé et va tard se coucher.
En ce deuxième jour, les
oiseaux la réveillent,
Elle admire en chemise de
nuit, les pins penchés sur le derrière.
Les branches retenues par les
plus fiers !
Le parc vide de gens, lui
donne un air mystérieux,
Au fond de son cœur elle en
remercie les cieux.
Elle déguste un bon café,
avec de l’eau non calcaire,
Et gonflant son vélo, elle
s’en va,
Par les petites rues du bord
de mer,
Derrière les haies bien
taillées, les noms des villas l’enchantent,
Enivrée, par l’odeur des
mimosas en fleur.
Elle admire fleurs et plates
bandes, supplantés par les volets aux milles couleurs.
Elle monte la pente et
respire la brume de l’océan.
Celui ci est à marée basse,
puis, elle redescend.
C’est vrai, une copine
l’attend au restaurant, quelques nuages sont arrivés,
Puis une belle clarté.
Quel plaisir de babiller tout
en mangeant,
On se vide le cœur on a plus
de rancœur.
Du haut de la falaise, elle
admire encore une fois l’horizon,
En revenant, elle flâne,
achète du champoing, puis regarde la télévision.
Elle s’endort très tôt,
demain il fera beau.
Encore une fois pour ce
troisième jour le bruit des oiseaux la réveille.
Elle prend son vélo et
rafraîchit son corps au milieu des arbustes bariolés.
Peu de gens dehors en cette
matinée.
Les adolescents attendent le
car du matin, à son bonjour, ils ne répondent rien,
Avec leur frimousse mal
réveillée.
Elle relève quelques numéros
d ‘appartements à louer pour une connaissance demandée.
Apres quelques visites, elle
mange trois fois rien et revient à la plage bronzer.
La mer est basse quelle
beauté !
Elle va aller dans l’eau, le
vent a tourné nord, il va falloir s’habiller !
Seuls, les bâtiments près de
la plage, sont inchangés,
Sauf de nouvelles bâtisses,
surgissant de terre, près de la ville !
Les ouvriers travaillent, les
touristes seront là cet été.
Il lui tarde de pouvoir se
baigner !
Comme elle est bien, seule
sur le sable,
Son ami le soleil lui sert de
compagnon,
Le sourire aux lèvres, elle
contemple le sable scintillant,
Blanc gris ou jaune et
marron,
Et de ses mains fait des
sillons.
Et toujours ce même parcours
vers l’océan,
En cette fin de Mars, le
soleil brille,
Le va et viens de l’écume
laisse sur le sable
Un trait de bave qui s’en va
à la prochaine vague.
Le sable propre ressemble, vu
de près aux hautes dunes vierges du Sahara.
Quelques retraités marchent
au bord de l’eau,
Laissant des traces pas à
pas.
Un papi assis est en pleine
lecture,
Son chien à l’ombre près de
lui est couché le regardant ses yeux cachés par ses grands poils.
Elle pense à son chien fidèle
à la maison demeuré.
Les éclats scintillants de
lumière lui fait cliquer des yeux, assise par terre.
Un air iodé venant de la mer
lui chatouille la peau et ravit son nez.
Tandis qu’une traînée blanche
s’élance vers le ciel,
Un jeune aussi
s ‘élance, courant vers sa planche, y monte, y glisse, entre sable et eau,
La rattrape et recommence en
la tenant perpendiculaire,
Sa silhouette se dessinant
dans l’écume près du soleil vermeil.
Elle est là en admiration
devant tant de beauté.
Apres la baïne une écume plus
haute lui fait signe,
Elle s’allonge sur le sable,
va t elle pouvoir bronzer ?
Finir son dernier
livre ?
Les paroles d’un jeune couple
sur la bute parviennent à ses oreilles.
Soudain la voilà la première
dans l’eau, trempant ses jambes blanches,
Elle en ressort vivifiée et
les pieds gelés.
Le soleil la réchauffe
sur la serviette elle en est toute guillerette.
Marcher dans l’océan rajeunit
un corps vieillissant.
Et ma foi avoir les jambes
légères fait chanter les grands mères.
Elle ferme les yeux et se
laisse bercer.
Elle se fait toute
petite, fermant les yeux se laisse balancer,
(Ventre de la mère)
Biscarosse c’est la pose et
l’océan vous fait le gros dos !
Allez il faut retourner
au boulot.
Elle veut aller dans l’eau
pour soigner ses chevilles enflées,
Mais le soleil la retient sur
sa serviette bleutée.
Pendant la nuit la mer a
creusé laissant une petite cuvette qui doucement se remplit.
Les vagues au loin se
retournent en faisant au dessus un rideau de pluie.
L’envie est la plus forte
elle va marcher dans l’eau aux monticules rigolos,
Le sable est dur puis souple
elle s’enfonce puis remonte.
Les jambes rafraîchies elle
revient ramassant un coquillage rose près de l’onde.
Le sable est nettoyé pour le
week-end des nouveaux arrivés.
Déjà il va falloir partir,
elle profite et regarde l’océan sans le voir.
Elle pense à sa vie….par une
brise légère,
Quelques grains de sable retombent
sur son corps elle s’étire pour lui dire au revoir.
Elle pense à son mari, va t
elle le revoir ce soir il sera déjà au lit.
Le soleil brille le soleil se
voile la plage déserte petit à petit se remplit.
La peau se réchauffe, elle
pense au chemin de croix à trois heures cet après midi,
Où Jésus monte sur le Golgotha.
Ses peines ne sont rien par
rapport à son agonie, alors elle offre tout à Jésus Christ.
La mer monte, les rouleaux de
bordure font crier un enfant,
Un cerf volant rouge s’envole
au vent.
Alors fidèle, elle plie
bagage et va à l’office de l’après midi.
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