L’Art en sa demeure.

L’Art en sa demeure.

Du verbe la demeure l’Art est insigne de la présence Humaine dans ce qu’elle a de plus fascinant comme de plus tragique, de plus désespérée comme de plus comique, mais par delà les errances attribuées on retrouve en chaque essence de sa capacité l’inénarrable consistance de l’éternité.

Veille d’avant veille dont les définitions se parfont à l’infini dans un rituel ordonné qui de l’inconscience vogue vers la conscience, et qui au delà des abstractions dans l’entendement et la compréhension dépasse la conscience pour émerger dans la surconscience, état moteur de matrice décisionnelle dont les facteurs déploient depuis les temps immémoriaux la Connaissance, l’apprentissage de cette connaissance et au delà la maîtrise qui permet d’affermir et signifier chaque latitude comme chaque longitude de cet espace engendré qu’est la Vie, en ce sein de l’Univers dont les dimensions s’épousent, se rencontrent, s’associent, se dérivent, s’éploient et se déploient, telles des nefs qui jamais ne s’éperdent mais toujours vont à la rencontre de l’Unicité et de ses ordonnances.

Ainsi dans l’Art se régit le Monde et au delà du Monde des Mondes qui ne s’ignorent, une unité précise que l’orientation des temps qui se mesurent à l’aune du vivant, dans les affluents de leurs devises, lentement ramifient, initient, perdurent et au delà de la contemplation agissent.

Conquête souveraine que le voyant n’épuise, et inscrit dans la pierre, dans la glaise, avec l’encre de son chant, dans la pluviosité des cristaux comme dans la sève des fluides colorés, marques, masques, tempêtes des mots et des verbes qui irradient, et prononcent dans l’horizon voilé de la nature même du sillon vivant, allant de l’inexpérience vers l’expérience avec pour seul guide cette cristallisation universelle qui veille.

© Vincent Thierry