Dans la nue souveraine
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- Catégorie : Au fil du temps
Dans la nue souveraine
Dans la nue du verbe, talismanique, demeure ouverte sur les mondes, l’apogée en ses ardeurs culmine les songes et les rêves, dépasse les rives pour ne forger d’iris que la perception de la perfection, témoin de libre désinence, azuréen, d’une constellation à l’autre, œuvrant la majesté, non seulement d’une victoire, mais d’un couronnement, idylle adulée des armées en marche, non celles porteuses de fâcheuses nouvelles, honnies soient-elles, toutes léprées par les abysses de la mort, mais celles messagères de la Vie, nuptiales de la beauté s’éveillant effeuillée de ses chaînes à la pure incandescence d’un flamboiement serein, apprivoisé.
En reconstruction de sa pérennité après tant d’austères égarements que témoignaient des civilisations aux semences de poussières arborées par la folie dominante, cette folie née de l’atrophie ce jour oubliée devant l’avance imperturbable du Vivant, inénarrable, tant et tant d’hymnes en majesté, tant et tant de voix rejoignant la Voie, les sources confluents les fleuves, les fleuves les océans et les mers, et des terres de marbre, et des sables désertiques, et des monts arborés, et des prairies festives, là, ici, plus loin, hissant la parure de la Vie en parure vers la lumière, ne se laissant circonvenir par les abysses et leurs prouesses, ces anathèmes pernicieux, ces visions édulcorées, ces reptations insipides, ces galops furieux, ces sordides exactions, ces impitoyables desseins, dont les formes, nées d’un éventail larvaire, éconduites ce jour, laissent place à l’harmonie souveraine, guidant les pas de l’humain libéré de ses chaînes !
© Vincent Thierry