Initiation …
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- Catégorie : Etre-Humanité
Initiation …
Essor sans complainte des jours neufs qui parlent de la raison du sort, nous y voici dans la demeure qui nous fixe, étrange calvaire dont les architectures reflètent la noblesse d’un parcours, cheminement de dorures et glacis de portiques qui s’agencent, s’entremêlent et se respirent dans des festins d’odeurs monacales dont les turbulences lamentent le devenir, éclosent la perception et préviennent des coloris cramoisis dont les larmes cernent l’affût puisatier de colonnades majestueuses.
Hors du temps comme de l’Espace, regains d’un songe qui ne se distrait mais se perpétue, tandis qu’à l’Ouest, gravitant, l’hyperbole magique de l’aube se tresse, dans les armoiries fidèles d’une chevalerie magnifiée portant haut les drapeaux du règne et de son sceptre, par toutes faces, en toutes faces, glorification de la Voie qui ne recherche en les dévots les prémisses de ses racines et de ses pentes, mais bien au contraire attise la saison nouvelle pour en signifier le pur présent, déité du rêve, contemplation du Chant, dans le frisson mélodieux des orgues qui s’enchevêtrent indéfiniment.
Au limon de l’azur sans peine ouvrant la voie de l’action à sa parure diaphane, éclairée, mystérieuse en son incarnat, épousant les sols conquis et les trêves à conquérir, tant sur le feu que sur le fer, tant sur l’air que par les eaux, dans cette quadrature éloquente dont le rayon puissant harmonise une énergie particulière, densité précieuse parmi toutes les luminosités des espèces qui s’inventent, écument au large équinoxe la candeur de la solsticiale renommée.
Dans une Lumière Mage dont le fruit instaure, en ce lieu et par ce temps, par-delà la frivolité des mesures escarpées des louanges hâtives aux consciences apprivoisées, le sens souverain de l’œuvre Démiurgique qui ne s’attend, mais dans la sérénité, se comprend puis se déploie, dans une vision immaculée destituant des vagues prononcées les égarements, les manifestations, les sombres scories, pour enfin révéler au regard la puissance de l’Éternité, cette Puissance qui ne se love, ne se mortifie, ne s’égare ni ne se corrompt, cette Puissance baignant, assidue, la présence immortelle de cette Chevalerie exposée et sublime.
Dont le regard franc transcende tout devenir, cohorte énergétique ranimant dans le cœur du passant l’esprit de sa transcendance et développant cette transcendance, par la conscience intime d’une appartenance dépassant les limites de l’apparence, du paraître et de leurs écumes moirées de songes qui alimentent la destinée des appariteurs de la pauvreté, ces sérails sans conditions qui manœuvrent dans les champs de l’ignorance.
Combattus et à jamais réduits dans le cercle propitiatoire de l’errance dont ils sont issus et en lesquels ils doivent retourner, afin de laisser la Lumière vivre de sa plus belle harmonie aux champs souverains de la Vie, en féeries, dans la nuptialité qui exonde l’intemporalité par-delà l’abnégation et ses adages qui ne sont que cristallisations du désespoir, ce désespoir qui mute l’espèce, déséquilibre son orientation, l’amène aux précipices de la matérialité la plus captive, enchaînement que dissous dans un embrasement le cil de l’élévation de la luminosité dévoilée.
Arc-en-ciel d’une présence fastueuse où l’Humain, libre de ses chaînes, ajouré de ses contingences, dévoué au devoir du firmament Vivant, prend toute conscience de sa réalité qui n’est dualité, mais complémentarité de toutes faces par toutes faces, indice sans soupçon de l’exhaustive demeure qu’il rejoint, désormais signifié par l’onde car en l’onde naissance et renaissance de l’immortalité qui le guide, le légifère et le porte vers ces êtres en sommeils qu’il se doit à son tour d’éveiller afin d’éclairer ce monde d’une harmonie sans dissonance fractale.
© Vincent Thierry