Art et conjugaison

Art et conjugaison.


Où l’Art nous est demeure comme un conte immortel, dans le ciment de la fertilité d’une assomption qui ne se renie mais se vit pleinement, attitude, devoir, conjugaison du Verbe en ses semences, ses apparitions et ses tumultes, dans la certitude des injonctions qui précisent les motifs du peintre et de ses assauts, au-delà de la simple contemplation, mesure de l’action profonde qui détermine le Vivant, le fructifie et l’ordonne, le saisi et le déploie, dans une myriade de constellations dont les vagues vont et viennent le cil de la perfection, la candeur de l’instant et le témoignage de l’Éternité.

L’Artiste ici est et dans sa mesure, configure l’agencement du Monde et des Mondes à satiété, jusqu’à déployer l’oriflamme que ceint sa ténacité, son vouloir, et par-delà l’orgueil son humilité face à l’œuvre qui s’agence, se perpétue et se dévoile, frugale de la beauté des sens, destin de sa pérennité, de son exacte ascension dans le pouvoir du Dire qui rejaillit à l’infini sa fertile dénomination, son ascension, loin des mots, des verbes douteux, des critiques impuissantes, des sommets du parjure qui sont les yeux des châtrés qui ne voient en ce moment épique que l’image qu’ils ne savent pas lire, écouter, regarder, car inféodés à un système de valeur sans fondement sinon celui du moment, du profane le seul esquif qu’il faut vaincre afin de donner à la réalité d’une œuvre sa parure dimensionnelle qui n’a d’exactitude que son image dans l’Éternité.

© Vincent Thierry