Le Respect de l’adversaire

Le Respect de l’adversaire

Lorsque la méthode conflue à la prédestination du « Moi » d’où qu’elle vienne, tout devient discursif, et le respect des individus comme des institutions disparaît pour laisser place à cette théurgie de l’insolence, prélude à toute bassesse.

Il n’est question ici de gloser comme le font tant d’imbécillités sans retenue sur un écart de langage, bien compréhensif de notre Président. S’entendre dire que l’on va se salir à son contact, permet de sortir de ses gonds comme chaque individu normalement constitué, sauf à penser qu’il soit masochiste.

Ce que je veux mettre en exergue ici c’est que devant l’idéologie arbitraire, qu’elle soit de gauche ou de droite, et nous savons tous que la gauche comme la droite n’existe pas, le manque de réflexion du commun, devant l’impossibilité de changer le fondement d’une situation conflue vers ce désastre du vocabulaire, vers cette sédition de l’esprit du respect qui ne peut plus s’assumer devant l’autoritarisme, devant la dictature affirmée qui se déclame et se congratule.

Tant que l’on reste au stade des mots, cela n’est pas très grave, ce qui serait fondamentalement inquiétant c’est que les mots qui sont les armes par excellence deviennent grossièreté, nageant dans la fétidité de la destruction et de ses valeurs sans lendemains, donnant ainsi toutes armes à la dictature pour hisser son autoritarisme au-delà de ce que tout ce que nous pourrions connaître.

Ce ne sont pas les hommes et les femmes que l’on combat, ce sont les Idées, et il est tellement facile de faire une affaire personnelle lorsqu’on n’a plus d’argument pour conspuer une légitimité. Cette arrogance est l’aveu même de l’impossibilité de créer, d’œuvrer pour que se réveille le sens commun qui permettra d’harmoniser les feux vacillants de la création dans notre France particulièrement initiée dans la déraison, dans cette attitude fauve que l’on ne lui a jamais connue, ou son nom n’est même plus prononcé jusqu’en ces derniers jours où l’acte ridicule de la part d’un homme du Peuple vient d’être commis, dans ce salon de l’Agriculture, ou seule fut nommée et répétée cette europe de toutes les déviations, cette europe délirante réduisant ce secteur de notre Activité à sa plus simple expression, alors que la France a toujours été le grenier de l’Europe !

Là, il fallait chercher motif de discussion avec notre Président, avec le respect institutionnel qui lui est dû, et tout simplement lui demander comment il pouvait effacer le nom de la France dans le cadre de l’Agriculture, au profit d’une europe dénaturée dont les lois déciment la capacité de construire en ce secteur ! Là, et là seulement.

L’intelligence malheureusement n’est pas commune mesure, ce qui n’est pas étonnant, lorsqu’on regarde les programmes établis par l’Éducation Nationale depuis des décennies, forçant au respect de quelques souches de la population, désintégrant le Verbe et la capacité de critiquer et construire, spoliant l’histoire pour un constructivisme de parade dont on voit les oripeaux se dresser aujourd’hui, tout un peuple de bobos et de bling bling qui n’ont d’autres ambitions que la reptation pour satisfaire leur désir de paraître ! Homoncules hilarants dans cette pavane organisée par l’éducation où l’on voit la plupart des jeunes adultes sortant de son école publique ne sachant ni lire ni compter, comment en serait-il autrement ?

Ici par contre, il convient de féliciter notre Président de son souci pour cette éducation devenue larvaire, afin de lui rendre une force qu’elle avait disparue au profit d’une errance bien comprise de destruction des valeurs.

Maintenant si ces valeurs sont toutes dévouées à une caste, cela sera un coup d’épée dans l’eau, car on ne peut présider une caste, mais l’ensemble de la population, cet ensemble ce jour tant oublié au profit de l’annonciation de la terreur intellectuelle qu’elle sous tend et désire mettre en œuvre.

La France est un Pays multimillénaire qui sera faire front à cet affront, n’en doutons pas, en attendant, sans jeux de mots, que les mots conservent leur distance avec l’injure, la grossièreté, car dans un combat on ne combat que les Idées, et en aucun cas des hommes et des femmes qui comme nous sont des Êtres sensibles, et peuvent très bien manquer de retenue lorsqu’on les insulte, ce qui est naturel encore une fois.

On respecte son adversaire, même s’il est en voie d’être terrassé, et encore plus à ce moment-là, tel est l’Esprit de cette Chevalerie qui toujours a su animer, et animera toujours les combattants qui se battent pour la Liberté, la Liberté de notre Pays, de notre Identité, leur indépendance et leur grandeur, en symbiose d’un Monde Multipolaire respectant le Vivant et non d’un Monde unipolaire adulant la mort.

© Vincent Thierry