La pensée embastillée
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- Catégorie : Philosophie
La pensée embastillée
Ainsi donc l'Art doit-il être emprisonné au nom de communautarismes sans fins, d'idéologies sans renoms et de religions de soumissions, ainsi donc les mots en leur sculpture, doivent-ils disparaître du langage commun pour n'offrir que les leurres, les paraîtres, les vanités d'une médiocrité sans âge qui se porte devant la scène pour offrir l'illusion, la pacotille, et derrière ces décors les aisances de l'esclavage le plus répugnant qui soit, l'esclavage de l'Esprit ! Voyez, Femmes et Hommes de notre Peuple, voyez Femmes et Hommes de notre Humanité, ici, en ce lieu l'Esprit n'a plus droit d'être, il ne peut que paraître !
Dans la vanité superbe de la déréliction, de l'insanité, de la réverbération de l'incapacité à créer, se dressent les commissaires politiques de la pensée pour que d'aucuns jamais ne cherchent au-delà des apparences les flux et les reflux de la domesticité, les dangers les plus tenaces qui menacent la Liberté à Être, la Liberté de vos Êtres qui doivent désormais penser suivant les déliquescences de ce temps de disette pour l'Âme, l'Esprit , le Corps, pour le seul plaisir conjugué d'une haine insatiable envers ce qui ne ressort pas de ce qui peut être nommé, et que l'on nommera l'innommable, l’innommable dictature qui enlise le Verbe qui ne connaît ni communauté, ni idéologie, ni religion, et qui n'en déplaise, libre comme l'Aigle toujours tant que l'Humanité perdurera s'élèvera dans les cieux pour fondre sur les proies quelles qu'elles soient qui attisent le mensonge comme l'ignorance, afin de vaincre la forfaiture, la duplicité, le déshonneur, la dépravation, la dénature, le viol de l'Esprit, la torture des Corps, la dissolution des Âmes, la désunion de l'Unité.
Ainsi et pour toujours alors que bruit de par cette terre un vent de Carthage qui illumine tous les maux qui ruinent les espérances des Êtres Humains, le pillage organisé, la pauvreté fécondée, et que se partagent des millions de dollars comme d'euros entre les mains de la gangrène qui mine les flux financiers de notre planète soumise au pourrissement le plus délirant qui puisse exister, un vent Humain qui lentement s'organise, se solidifie, malgré les balles, malgré les chars, malgré la mort qui parade, malgré les polices politiques, malgré les polices de l'Esprit, les polices des Corps et les polices des Âmes, malgré ce terrorisme manipulé et perfide qui ronge comme le ver la moelle de l'existence, dont le profil mensonger est une insulte à l'intelligence Humaine, si tellement vivipare de ces ressources naturelles qui sont appâts de puissances qui ne disent pas leur nom, mais agitent en sous-main toute la bassesse, le meurtre, la composition de génocides, pour finaliser l'accaparement de tous les fruits de la Terre à leur seul profit.
Crime contre l'intelligence à l'image de ce crime qui se déploie dans la police politique de la pensée ne reconnaissant que la pensée unique comme témoignage ! Et quel témoignage ! De ce siècle dont on ne retiendra que l'agonie de l'Esprit, que la bêtise sanctifiée, que le mensonge béatifié, que l'ignorance institutionnalisée, que la vanité portée non au tombeau mais à la gloire, la gloire de l'infertilité, la gloire misérable de l'incapacité, la gloire de la débilité profonde et avancée ! Et il y en a pour parler des droits de l’Homme ? Mais son premier droit à l'Homme n'est-il pas celui de penser par lui-même pour permettre l'évolution et son évolution dans ce petit univers qui est notre bien commun et que d'aucuns croient à eux comme des enfants qui se battent pour un jouet !
La Terre n'est pas un jouet, l'Être Humain encore moins, c'est ce qui fait sa force, sa force de volonté et de réaction face aux milices armées qui cherchent à détruire sa pensée, car l'Être Humain est pensant, et toutes cultures peuvent être détruites que la culture refleurira instantanément, car génétique, ces gènes qui gênent tant de monde, ces gènes que l'on voudrait pouvoir manipuler avec aisance afin de créer les larves parfaites et domestiquées qui seront au service d'une dénature de l'Esprit. Cet Esprit qui gêne ! Dans ce petit monde proie de toutes les abstractions qui s'imaginent qu'on les écoute, qu'on se repaît en admiration de leurs mensonges et de leurs ignorances, qu'on s'agenouille devant leur servile démesure !
L'Esprit n'est pas à vendre, passez votre chemin, l'Esprit ne peut se détruire, passez votre chemin, l'Esprit ne peut s'emprisonner, passez votre chemin, l'Esprit ne peut même pas être tué, passez votre chemin, car il est le fort car là où se situe la clarté, cette clarté menant aux chemins de la Liberté, cette Liberté qui aujourd'hui est tronquée, défigurée, labellisée, encartonnée, bestialisée, cette Liberté qui toujours fécondera le devenir de l'Humanité, alors que ne restera de cette minuscule épopée de l'errance même pas un grain de poussière dans l'Univers, dans les millénaires qui viennent qui seront le règne de l'Esprit et non le règne de son abstraction la plus inconséquente, celle de sa matérialisation.
L'Esprit n'est pas matière, tout comme l'Âme, et vouloir le domestiquer c'est comme vouloir domestiquer les éléments naturels, le feu Solaire, l'embrasement des éléments. Rien, ni personne, aucune idéologie, aucun communautarisme, aucun parti fut-il religieux ou politique, ne le domestiquera jamais, et la pensée issue de sa force, toujours ira réguler l'évolution de ce monde, car fondation de l'Humanité dans sa réalité et non dans d'impropres conditionnements prospectifs ne relevant que de l'atrophie et de ses ersatz, commettants sublimes de toutes les aberrations qui dévastent le monde et le conduisent à son involution.
Partant de cette considération éternelle, que l'Esprit ne peut être et ne sera jamais emprisonné, sinon conditionné dans l'atrophie, le matérialisme le plus outrancier ce jour, qu'ont donc à cacher toutes celles et ceux qui veulent le détruire ? Question pertinente à laquelle les réponses sont données non par celles et ceux qui veulent matérialiser l'Esprit, mais par l'Histoire, l'Histoire avec un H majuscule, cette Histoire que l'on tronque dans l'Esprit, mais qui se redécouvre, car inaltérable, insécable, et qui montre la réalité dans toutes ses facettes, voyant les actes en action, voyant tout ce que l'Esprit Humain peut peser, peut comprendre, peut critiquer, afin d'évoluer, une évolution qui lui est refusée au nom du mensonge, par l'ignorance accouplée, voyant par exemple notre monde commencer après-guerre, dans notre Pays la Royauté refoulée, l'Empire destitué, la Religion mystifiée, l'intelligence assassinée, voyant ce jour nos enfants ne sachant ni lire ni écrire entrer en sixième en ne sachant qui était l'ennemi de la France pendant la guerre, dixit, pendant que parade la pure luxure du dévoiement de l'Esprit, que sont tues les Auteurs millénaires de notre Nation, que sont dénigrés les Peintres et les Sculpteurs qui ne sont pas chantres des étrons et des bidets, ignorés les économistes de talents, Prix Nobel, les scientifiques de renoms afin d'institutionnaliser le crétinisme à tous les étages.
Opérande magnifique de la désintégration, applaudie parce que l'on ose appeler dans notre Pays un ministère de la Culture, un Ministère de la soumission et de la génuflexion, un ministère où règne la stupidité accouplée à la veulerie, en prébende de sa luxure illégale et monstrueuse. Qu'importe, il n'en restera rien, car l'intelligence existe et lorsqu'on voit avec quelle envie les jeunes esprits se précipitent sur tous les flots d'internet, dans les bibliothèques, dans ces creusets de la Nation que sont les renaissances culturelles régionales, locales, on ne peut qu'être rassuré sur le devenir de l'accomplissement de leur savoir, et de leur capacité à la critique mais aussi à la construction de ce qui sera demain ce monde, qui ne sera jamais celui de l'esclavagisme.
L'exemple à ce titre de la Tunisie est éloquent et bientôt se partagera, soyons en sûr, jusqu'en nos Pays d'Europe soumis à la dictature de la pensée unique qui lentement mais sûrement recule devant la connaissance qui n'est pas celle de l'intransigeance, mais de la compréhension, cette compréhension des événements qui font voir les commis de la duplicité qui nous entourent, ces ferments de la dénature qui nous mettent en camisole de force, pour mieux gréer leurs dysfonctions, leurs atrophies qui n'ont pour lieu commun que le bien personnel et non le bien d'autrui.
Mais de quoi ont-ils donc peur ces généreux commissaires politiques de la pensée qui veulent régir la pensée unique ? Que veulent-ils cacher pour que leur propension s'agite dès que la pensée s'interroge sur les actes des uns et des autres ? Ils ont tellement de chose à cacher pour que des lois iniques viennent supplanter le droit de penser, le droit de critiquer, le droit de construire ? Le temps de l'inquisition est révolu, et ce temps viendra de lui-même à son échéance, que l'on ne s'inquiète, demain appartient à l'Esprit et non à sa matérialisation, et ce temps est proche, très, très proche.
Lorsque exploseront les chaînes qui voudraient maintenir l'Esprit dans cette prison de la virtualité qui ne leurre plus personne, les commissaires politiques de la pensée unique feront comme les chiens de guerre de la garde personnelle du potentat de Tunis, et demanderont enfin pardon pour avoir ainsi osé vouloir, au nom de l'abstraction, emprisonner l'Esprit, alors ce monde tournera beaucoup mieux, libéré des entraves du mensonge comme de l'ignorance, et se rééquilibreront les forces naturelles afin d'œuvrer ensemble à la construction du monde et non à sa désintégration.
En attendant si je n'avais qu'un conseil à donner, ignorez totalement ces dignitaires de la pensée unique étudiez, regardez, observez, critiquez, construisez, laisser aller votre Esprit là où il veut aller, et si on vous cache quoi que ce soit, bien au contraire allez donc voir ce qui se passe derrière ce qu'on vous cache, dans tous les domaines de l'Art, de la Science, de la Philosophie, de la Religion, vous serez stupéfaits de voir alors comme le mensonge est litière de l'ignorance et plus rien ne vous étonnera, ni l'existence de cette inquisition du matérialisme le plus sanglant, ni l'existence des courants de pensées esclavagistes qui fanfaronnent dans tous les pouvoirs, ni l'existence de la médiocrité portée aux nues par la médiocrité, et comment en serait-il autrement?
Passez au-delà du miroir des apparences, grattez le vernis, appuyez là où la porte résiste, et laissez votre Esprit faire son chemin, voyez les actes individuels et de groupes, que cela concerne les Peuples, les communautés, les Religions, dans leur réalité historique mais aussi dans cette réalité qui nous est commune, regardez qui est qui des Êtres qui se pressent pour vous faire morale, pour vous faire politique, pour vous faire science, pour vous faire art, que fait-il, où va t'-il, quels sont ces correspondances associatives, religieuses, politiques, ses appartenances sectaires, ses degrés de liberté, que défend-il, que propose-t-il, est-ce sa pensée personnelle ou une pensée de groupe qu'il émet, et si oui de quel groupe, et de quelle société de pensée, de quelle communauté, quels sont les lobbies auxquels il appartient, est-il pour l'évolution ou bien la désintégration, est-il pour la dilution de la Nation où la mondialisation, poursuit-il un but personnel où un but d'épanouissement collectif, avec quelles armes ? Ne vous fiez à aucune apparence, anticipez, grattez le vernis, forcez les portes de l'illusion, des tentatives de domestication de l'Esprit, au-delà de toutes les polices politiques, au-delà de toutes les lois iniques, au-delà des mensonges institutionnalisés, afin d'œuvrer le devenir dans sa réalité et non dans ses abstractions, et évitez ainsi de tomber dans les basses-fosses de l'ignorance qui s'autocouronne afin de vous circonscrire dans la duplicité de la servilité !
© Vincent Thierry