Nation Empire
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- Catégorie : Philosophie
Nation Empire
Nation, Empire, ne sont pas, contrairement à toutes attentes, incompatibles, bien au contraire. En regard des expressions classiques, microcosme, macrocosme, nous voyons immédiatement ce que représentent les notions de Nation et d'Empire. La Nation est microcosme, l'Empire est macrocosme. Il n'existe ici aucune dualité, aucune dichotomie, mais bien au contraire une complémentarité associative qui ne laisse aucun doute sur ces pôles intégrés et intégrants que représentent Nation et Empire. Maintenant pour que cela soit, faut-il encore définir judicieusement la structure comme l'organisation qui reflète cette complémentarité qui ne relève pas de la singularité mais bien de la Nécessité. Quelle modalité politique pour quel équilibre et quelle évolution ? La politique, on ne saurait trop le rappeler, est l'Art de diriger la cité, dans et par le sens d'autrui, de parvenir à élever le niveau des valeurs humaines, économiques, culturelles, spirituelles, au sein d'un espace géographique donné. En considération de cette base inaliénable et propre au déterminisme Humain, qui est celui de l'empathie comme de l’altérité, et conjointement de la protection naturelle du groupe auquel il appartient, nous voyons qu'il convient ici de développer un régime de la capacité, valeur souveraine qui est à la base de toute orientation constructive.
La capacité de diriger ne naît pas de la volonté de se faire élire mais de la capacité à créer qui ne peut être prouvée que par la réalité de faits marquants permettant de révéler cette potentialité. Il n'y a rien d'autre ici que le discernement qui puisse mettre en évidence ce potentiel. Ce discernement n'est pas le lieu de coteries, de groupements, de sociétés vénales, de groupe de pressions, mais de l'existence visible, et non comme précités issue de virtualités invisibles. La mise en évidence de ce discernement ne peut donc être le fait que de celles et de ceux qui manifestent à son égard une alacrité naturelle, donc le fait du Peuple, du Peuple dans son ensemble qui ne peut porter au pouvoir que la capacité lorsque ce Peuple vit dans la réalité et non dans l'illusion.
Nous conviendrons donc que la seule modalité opérative pour initier la réalité ne peut être mise en lumière que par le principe de l'auto détermination du Peuple, symbole même de l'application de la Démocratie directe. Une Démocratie formelle déracinant les utopiques "pouvoirs" d'oligarchies de "castes", de "cultures", de "spiritualités" conduisant au néant le devenir Humain afin de préserver des "héritages" barbares n'ayant pour vocation que des intérêts particuliers au détriment de l'intérêt général.
Démocratie et Capacité sont les vecteurs essentiels, donc, de toute légitimité constitutionnelle tant de la Nation que de l'Empire. Toute dérive en leur portée ne reflète qu'une aporie dont nous vivons bien souvent les dangers dans nos Nations, lorsque les Peuples sont aveuglés. Piliers de l'Empire, se retrouvent donc les Nations souveraines. Base inaliénable, le creuset de cette évolution naturelle se retrouve donc issu de leur cœur, donc de leur réalité, et non issu de virtualités enfantées par les utopies dérivées d'un illuminisme quelconque.
L'Empire représente donc la finalité exhaustive de l'appariement naturel des Nations qui s'inscrivent en sa réalité physique, bio-géo-historique, par complémentarité économique, harmonie intellectuelle, communauté spirituelle, s'inscrit donc comme force, rayonnement et harmonie d'une collectivité naturelle. L'électivité en son sein ne peut donc qu'être représentation de la capacité, issue des capacités inhérentes aux Nations en son sein, sous conseil permanent de leurs représentations, contrepouvoir naturel guidant l'harmonie contre la contrainte.
Si nous considérons la désuétude de la représentation "européenne", nous voyons là que nous sommes aux antipodes de cette définition, ce qui peut effectivement faire penser à la dichotomie existant entre Nation et Empire. Le problème de cette illumination que l'on voit se gratifier du "pouvoir" en Europe, c'est qu'il n'est que représentation d'une oligarchie consanguine qui, à l'image de la Rome Antique dans le cadre de sa décadence, faisant fi des Peuples et de leur légitimité, usurpe le Pouvoir pour nourrir le parasitisme invariant représenté par les couches du triptyque classique : usure, caste, apparat.
Ces trois essaims qui trouvent en eux la détermination univoque d'accroire sont les vestiges trompeurs et trompés de ce qui représente l'autorité naturelle axée sur les trois piliers fondamentaux d'une société qui se respecte, dans la société traditionnelle : le sage, le guerrier, le mage. Ici nous voyons se graver l'inverse de cette équation, le sage étant remplacé par le matérialisme triomphant en présence de ce que l'on nomme l'usure, le guerrier étant remplacé parce que l'on nomme les castes, laquais obéissants des premiers qui sont recrutés dans les basses-fosses de sociétés discrètes, le mage étant remplacé par l'illusionnisme, la médiacratie, la médiocrité banale des achalandeurs et des prestidigitateurs, faux philosophes, romanciers de poubelles, amuseurs décérébrés, qui tous en chœur répètent, tels des perroquets, la désinformation diluée par les premiers.
L'Empire ne peut en aucun cas éclore de cette barbarie d'alcôve et de compromission, cette dénature profonde, invariante, entretenue et tenue, qui par le vol, le comportement, le parjure. Que nul ne se trompe ici, nous sommes actuellement aux antipodes de cette réalité que nous nommons Empire, tout ce qui doit être en règne du réel en ses significations formelles, qui se révèlent ce jour couronné par les phasmes de la virtualité, de l'indéfinitude, du renoncement, de ces opiacées qui nous sont demeures et que nous devons subir.
Face à l'hégémonie dithyrambe de cette brume qui recouvre nos Nations, en leur fondement et appariement l'Empire Occidental, qui fut avec Charlemagne, ouverture, Frédéric II de Hohenstaufen mise en lumière, Bonaparte mise en pratique, se trouve ce jour inscrit dans l'étau que l'on nomme l'"europe", descente aux enfers de la médiocrité (car purement et uniquement matérialiste) piédestal oligarchique instituant à son image une idéologie barbare matérialiste.
Devant cette Voie inversée, tout un chacun aura compris la nécessité de la résurgence des Nations si tout un chacun veut voir naître l'Empire et non cette représentation factice auto couronnée dont l'illuminisme cache l'idéologie esclavagiste qui meuble depuis des millénaires nos terres occidentales, sous le joug des privilèges que la Révolution Française n'a jamais destitué mais bien au contraire encouragée, par leurres interposés, phasmes divers et variés s'agitant en chœur sous la main manipulatrice de leurs règnes persistants.
L'invariance de la compromission esclavagiste desdits règnes, portant cette calamité Strasbourgeoise, en dit long sur la défense de ses privilèges, le reniement des Peuples et de leur Identité. Chaque Peuple considéré doit donc interposer sa propre volonté face non pas à la dérive, mais à l'existence acharnée de ces lobbies multimillénaire représentés par leurs règnes tentaculaires, par une reprise en main totale du pouvoir politique qui ne peut être subverti et perverti par sa pieuvre arbitraire, manipulant les pseudos partis que l'on nomme droite, gauche et maintenant écologie dans et par le même gant de fer.
À partir de cette reprise du Pouvoir, tant intérieur qu'extérieur, la pérennité des Nations comme de l'Empire sera assurée.
À partir de cette synthèse, si et si seulement, on assiste à la même reprise en main par les différents existants bio-géo-historique de cette petite planète, alors et alors seulement pourra naître l'Ordre mondial naturel et moral qui permettra de faire vivre en harmonie la multiplicité des Empires comme des Nations en son sein.
Dans le cas contraire qui est celui dans lequel nous vivons, nous vivrons le nouveau désordre mondial qui parachèvera son œuvre par sa propre autodestruction. Quoi qu’il en soit, ce désordre ne pourra durer face au règne de la quantité qu'oublient volontiers les prétendants à ce nouveau désordre mondial, qui petit à petit disparaîtra pour faire place au règne naturel, que rien, ni personne, pour paraphraser certains, ne pourra obérer, que ce soit par menace spirituelle, intellectuelle, politique, les voies de la métapolitique étant très largement au-delà des méprises matérialistes quelles qu'elles soient.
© Vincent Thierry