Architectonie

Architectonie 

Où l’ambre en ses mystères, ses écheveaux, de mille et mille parfums surannés, s’en vient, gravissant les fertiles demeures, orbes majeurs d’une architectonie sans failles, se tient le lieu, couronné de sa gloire aux précieuses arborescences, diaphanes accomplies que l’âme sereine contemple, nef d’un sourire, nef de la joie partagée et adulée dans l’accomplissement du vœu d’Être, d’essaimer, navigateur de la nue, aux préaux olympiens des firmaments, dans cette portuaire dimension où l’onde est un miroir, une histoire, une devise mais aussi une force.

Voyageant les mondes exondés, puisatière des racines et des cieux dévoilant sa présence inoubliable, celle de sa ramure voyant des mondes l’enfantement, la cristallisation, opérandes souverains que les talismaniques vertus, les prières opérées, ne peuvent contraindre, car libre de leurs semis, dans la pure liberté qui soit donnée, celle de l’Absolu, heureuse certitude unie à la fenaison menant les clameurs et les rires aux fêtes sous le vent et aux chants au-dessus des eaux, définissant leur vitale appartenance.

Loin des cris stridents des atrophies et de leurs devises, ces esquifs de la douleur qui se décomposent sous l’ardeur solaire pour laisser place à la paix, paix native, éblouie du sommeil passé, de l’aventure à naître, précieuse ornementation saillissant l’éternité pour en conjuguer l’essor et l’harmonie, danse à midi, danse à minuit, libérant des faunes escarpés les desseins du vivant, acclamé renouveau, Humain en ses éléments en symbiose.

Humain en ses forces de l’Esprit enseignées aux confluents de l’Âme délivrée, épure substratum passant, certes d’une heure seulement les rives apprenties de la matière et ses essaims, mais combien de minutes exaltées, combien de secondes constructives, combien, au-delà du temps comme de l’espace, de moments de félicité lui permettant d’agir immortel le devenir des mondes et de leurs chants, empreinte, détail, saison, toutes faces sans abandon que la clarté devise, telle la sagesse en ses Templières connaissances, vibrant une authenticité sans failles.

Dans ce jeu des floralies qui s’inventent et se réinventent, se partagent, s’associent, se renient, agençant des finalités dont l’ouverture essentielle les correspond, démontrant sans masque le jeu lui-même, le jeu de la Vie conquérante, délaissant à jamais le statisme, pour féconder l’avenir et ses forces éveillées, denses et puissantes, gravitant l’ordre et le désordre, œuvrant dans la multiplicité le devenir éclos, l’harmonie, du passé, du présent comme du futur, qui toujours veille, majestueuse et impériale, la Nécessité et son hymne, l’Universalité.

© Vincent Thierry