Chant du Monde
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- Catégorie : Poésie
Chant du Monde
Chant du Monde Souverain, des sites éclos de mille parchemins, là où dansent les sirènes des songes conquérants, qu’ivoire le salut du Verbe et la mansuétude des âmes aux matins clairs, ici, en ce lieu de la beauté qui vogue, enchantée, les parfums sauvages des brumes renouvelées, escarpements des cohortes qui s’avancent, impériales dans leur densité, guerrières et sublimes, marchant dans le silence de l’aurore la prêtrise du renom de la gloire assumée.
Celle de la renaissance, renaissance du Vivant aux flots tronqués qui martèlent leur impuissance par les sites enivrés, ces sites sans parures, ces sites amorphes et contigus qui pleurent leur jouvence sous le cri des monarques qui se rassasient de leur sang, de leur chair, de leur esprit, de leur âme, les laissant pantelants, ordonnés et souriants dans leur esclavage magnifié.
Ce jour à combattre, ce jour vivant de la gloire de la Vie allant affronter la mort et ses serments, mantisses de rapaces de toutes plumes, chamarrés dans leur orgueil de jouissance maladive, vestale de la nue horrifiée qui prend mesure de leur carnage, de leur folie sanguinaire, de leur luxure éprouvée, toutes forces malades s’escrimant à qui mieux mieux sur le corps de l’Humanité afin d’en réduire les prouesses pour conserver leur pouvoir d’élytre consommé.
Pauvres hères enduits de fards et de carapaces qui les isolent du restant du monde, du restant de l’univers, ne voyant venir, malgré leurs abysses infernaux, ces cohortes qui viennent pour les détruire à jamais, les réduire à cette expression qui fut la leur, l’atrophie, dessein des œuvres qui nient la Vie, s’imaginent, dans leur parcellisation un seul instant la dominer, alors que pour la naître et la faire prospérer faut-il encore être Unité, Unité en soi.
Unité pour les autres, ces autres reniés qui maintenant se lèvent en force, car les cohortes qui viennent ne sont des centaines mais des nombres infinis qui charrient leurs flots non d’espoir mais de victoire à venir, victoire à venir sur l’immondice, les troupeaux frivoles, les noctambules perfidies, la gangrène des siècles, toute cette folie qui au nom d’une appartenance nocturne œuvre la fécondation de la mort sur toute la surface de la Vie, surface ce jour brisée, étiolée par la féerie des Peuples qui s’avancent.
Impassibles, demandant non seulement des comptes à l’hypocrisie mais un acte régénérateur et purificateur aux tutelles d’hier, l’allégeance déterminante à la Vie, ainsi alors que bruit le souffle de la guerre outrancière, nécessaire à la survie de la Vie, ainsi alors que se taisent enfin les pouvoirs ignobles et leurs théories de bellâtres assoiffés de prébendes, alors que renaissent les Peuples dans un élan fraternel, conquérant et souverain.
Ainsi alors que l’abeille lentement rejoint le Nid pour enfin vivre de la Vie et non plus être l’esclave des scorpions maladifs qui voulaient diriger le monde et bien plus l’Univers, cet Univers qui les renie comme étant support du règne de l’incapacité, ainsi alors que se dresse face à cette dantesque dérision, l’Élite du Vivant qui accomplit pour tous les Êtres le dessein de son destin et de son harmonie, rejoignant l’Ordre de cet Univers enfin ouvert à la plénitude de l’épanouissement de la Vie !
© Vincent Thierry