Joie féconde

Joie féconde

 

Dans la joie féconde des lys avenues, dans les fêtes en répons des algues blondes en semis, dans la profusion des rythmes qui s’éveillent, où se trouve la beauté réjouie de l’amour, où s’en viennent les équipages de fières harmonies, où se retrouvent les fastes de la sagesse composée et ses étreintes déployées, navigue le Chant, haute œuvre chamarrée des écrins divins où, diamantaire, ruisselle l’éternité, sérail elle-même de vaste mélopée, du vivant d’ambre la fertilité, composition haute en couleur dont les vagues aux houles gracieuses vont sur les fronts de l’Océan, là où le feu jailli la renommée, cette halte.

Alcôve de rives effeuillées, aux passementeries adulées, ornementées de la parure du musc des âmes légères, des esprits éclairés, des corps exondés, dont, pertinence, l’aube, sans masques sur l’horizon, lève le fanion sur l’immensité pour en comprendre la course et sa raison, l’Amour, toujours triomphant par les prairies et les vallons, les forêts et les cimes enneigées, de corolles en émois apprivoisant le grenat et ses sources toujours vivifiés dans la splendeur qui s’épanche, d’une mage éloquence au Temple du Vivant, diaphane clarté dans les opiacées qui, rives, sont infortunes, alors qu’il leur suffirait d’être tout simplement.

Être pour tous les êtres dans le firmament ébloui du partage d’être, dans la complémentaire désinence de la luminosité dont les fractales conjonctions viennent l’incandescence de la joie fertile, de la joie souveraine, limpide et majestueuse trouvant, de nefs en nefs, d’esquifs en esquifs, dans la pluralité des signes à midi, le chemin de l’éblouissement, sans naufrage, harmonique, levant des pierreries une architectonie sublime où se hisse l’immortalité du Vivant, en ses affluents comme en ses Océans, à naître et renaître inépuisablement…

© Vincent Thierry