Villes en sérail

Villes en sérail

 

Villes en sérail, des rimes éblouies au verbe talisman, s’en viennent ici des âges romarins et des signes sous le vent, de vastes vêtures promptes et sans oubli, des faunes océans et des clameurs adulées, toute une fête de vivant qu’éclôt un rêve de phénix, libre, ivre, joyeux des cycles d’avenir et de leurs forges mutuelles, de ces forges en racines qui pleuvent d’incantations en incantations les stances d’une éternité, renouvelées dans la printanière allégorie des rives de ce temps, hautes vagues d’afflux maritimes aux roseraies de l’ouest façonnant la tempérance de la déité.

Cette force nichée dans le cœur des abyssales vertus, inondant d’éclairs sereins la splendeur des âmes de la nue, conte précieux de l’Éden en majesté, sans or mélancolique ni diaphane ivresse, levant au firmament ce regard grave que l’horizon contemple, assistant du règne et sa demeure, de son officiante beauté et de son exaltant verbiage, ordonnés à l’harmonie, aux jours de transhumance de la clarté où l’onde deviendra, sans aliénation, sans dessein autre que l’incarnat de ses sillons.

Ainsi dans la prononciation du vœu et dans l’éclatant présage qui annoncent sa félicité, haute vague et vaste rive, des mélopées les heures des rivages, leurs sables d’or en épis, dunes altières chamarrées, dans la solsticiale aventure, renouveaux des cils qui s’émerveillent, aux âmes blondes des respires, inscrits du chant sur l’horizon et ses nefs de cristal où danse l’oiseau-lyre, une danse nuptiale, une danse azurée dont le fruit bercé de lys perfections éclos de prestigieuses féeries.

Clameurs enseignées aux transes épousées, fécondations des rêves, de ceux qui portent le cœur aux vitales ascensions, là, ici, plus loin, dans ce royaume naviguant que l’onde altière féconde, enchantant la promesse des sources d’un nectar, enivrant les flores bruissant de mille flots, où médite le Sage, là, au-delà du temps comme des espaces, en perfection du songe, alors que l’agitation souveraine des mondes s’ennoblit du vœu de voir naître l’Humain à ses ramures, dans la densité éclose avant que ne s’évanouisse l’instant de sa consécration, ainsi par le chant alors qu’aux affluents des mondes la nef de cristal poursuit son chemin harmonieux…

© Vincent Thierry