Amoureux Printemps

Amoureux Printemps

 

Desseins des pluies aux rives septentrionales, s’en vont leurs rimes aux floraisons nouvelles des vallons et collines, ouvragés par le pépiement des oiseaux lyres enchantant leurs paysages, aux nombres éclos de cotonnades nouvelles à voir aux passants de leurs rives révélées, plages d’or enrubannées de fertiles goémons, mers antiques aux océans olympiens délivrant des vagues blondes les houles messagères, désignant le printemps résonnant la bruyère aux chênes millénaires, par les coursives des villages aux chaumes dorés, où les voix cristallines des enfants saluent le zénith solaire, demeure des cils ouverts sur la densité du monde vivant, dont la magnificence s’adresse au cœur Humain, délivre la moisson des heures, l’origine des temps, la vibration de l’espace, la merveilleuse sensation de vivre, éclair dans les yeux adolescents enivrés de leurs chants, dans la nuptiale désinence des œuvres composées.

Là, ici, plus loin, éternel renouveau de l’Amour et de ses clartés d’ivoire, de ses fêtes et de ses rires, de ses sourires et de ses passions que rien ne peut remplacer dans ce creuset de la Vie où s’initie le devenir, flux et reflux, avançant inexpugnables vers les essaims lumineux constellant les nuits comme les jours, voyant des nefs ciselées s’élancer vers leur plénitude, nouveau monde éployé de l’Humain en majesté, conquérant des immensités, levant l’oriflamme de la pérennité par toutes terres révélées, annonçant un éternel printemps par les arborescences délivrées, aux festives constellations de soleils multipliés devisant l’essor de notre humanité, assignant les temps en leur multiplicité, développant ces temps dans ces portes safranées advenant des énergies les possibilités infinies de voyages adulés.

Ainsi dans la source et par la course, alors, que les floralies s’éveillent, pollen des signes dont les univers attendent la préciosité d’un verbe, une seconde seulement au préau de l’éternité alors que les aigles, aux miroirs de nos cimes, ramifient un hymne épithélial pour nous porter de l’azur mordoré la nef épousée, celle de l’universalité, haute vague au firmament enseigné, demeure de toute pérennité, vaste parchemin inscrit en la Voie irisant de ses écrins les densités exquises de la nature renouvelée, ce Printemps en nos flores, ce printemps en nos faunes, ce printemps en nos vies, ce printemps dont nous suivons la route, drapé du verbe et ses semis, pour la fenaison d’un arc-en-ciel en toute sphère de sa beauté harmonieuse attendant la floraison de ses principes comme de ses gloires.

© Vincent Thierry