Aux Ames de l'Amour Printemps

Aux Âmes de l'Amour Printemps

 

Qu'initie le Verbe dans sa parure moite de songe, le Verbe en ses hardiesses aux florales renommées, le Verbe au front d'Or qui cingle sous le vent l'étoffe des rubis et le satin des songes que le monde en sa prouesse décrit demeures, hautes vagues aux frissons des parcours enseignés, aux floralies hâtives des marques des cristaux, sans refuge de la flamme épicée et tendre dont les frondaisons étreignent les langoureuses passions diverses et amazones.

Monde sans agonie, où la renaissance est l'éclair du principe, la joie de vivre le promontoire, et le sourire fier des âmes de ce monde, de ces âmes qui ne sont novices mais parousies des effervescences et des domaniales perceptions, de celles qui vont et viennent, jamais ne s'enveniment mais cristallisent les pures dénominations de l'Ordre en ses mesures, inoubliables et inexpugnables dans le secret écrin qui jaillit leur ferment et leur devenir puisatier.

Âmes de l'Amour Printemps aux ruissellements fertiles qui gravitent la pluviosité des sacres et l'enfantement des âges, dans la course des raisons qui s'alimentent, se devinent et participent à l'élan novateur qui ne se sacrifie mais s'oblige et s'évertue afin de prononcer la pureté diamantaire qui éveille, celle de la Voie au cristal signifiant dont les déambulations ne sont que prémisses de ces provocations qui demandent au lendemain la novation et son courage.

Instance du Vivant de vivante perfection au-delà de l'admonestation des temps qui, privilèges, s'étouffent dans leurs déshérences et se congratulent dans leur immobilisme, vanité de leurs déploiements insatisfaits qui confinent à l'inutilité et débouchent sur l'agonie, que ce lieu méconnaît, tant le cil est ouvert sur la réalité des Univers et ne s'opacifie en leur dimension mais s'inscrit dans leur destinée et leur flamboiement.

Du souffle l'exaltation, prisme de la raison enfantant l'Imaginal que la portée développe dans ses mystères et ses allégories, dans ce fruit que l'hommage Divin ne prosterne mais toujours tresse à l'infini afin d'en garder la mesure et le sage argument, mesure de la grâce, argument de la divinité, toujours en marche vers ces seuils éblouis où le temps n'est plus lui-même qu'un symbole et un simple entrelacement qui s'oublie et se referme...

© Vincent Thierry