Privilèges

Privilèges

 

France occupée, France stipendiée, France dénaturée, nous y voici de nouveau dans l’abstraction de la devise républicaine, liberté, égalité, fraternité ! Les monopoles des privilèges s’ordonnent, se congratulent jusqu’à l’obsession, prenant en otage toute la population au nom d’une pénibilité qui n’a plus lieu d’être. Car si pénibilité existe, elle est reflet du taylorisme, là sur les chaînes de conditionnement, de fabrication, où la répétitivité n’est plus un art mais une contrainte ! Là où s’use le vivant faute d’automates circonstanciés.

Les trois fois huit heures y sont souveraines et leurs actrices et acteurs cotisent quarante ans sans rechigner, sans plaintes malgré l’usure liée au temps ! Il serait judicieux à ces damnés de la terre de la SNCF et de la RATP de bien vouloir faire un stage d’un an dans le cadre d’un établissement de production, comme conducteur de presse par exemple ! Là ils verraient ce qu’est la pénibilité ! Mais bien évidemment, ils ne feront ce stage et au mépris de la devise républicaine, ils entraveront la liberté de circuler, ne se sentant en aucun cas les égaux des ouvriers et employés du privé, et niant toute fraternité avec eux !

Il suffit de cette errance ! Que l’État fasse son travail et en l’occurrence fasse respecter la liberté de circulation ! Les trains comme les métros comme les bus n’appartiennent pas à ceux qui les conduisent mais bien au Peuple Français dans son intégralité, qui les a payé à l’origine avec le fruit de ses impôts ! S’il le faut, que l’on se serve de l’Armée pour prendre les commandes de cet outil commun qui n’a pas lieu d’être immobilisé par une minorité indigne de droits dès l’instant où elle prend en otage une population dans son intégralité, acte criminel par essence !

Lorsqu’un individu prend les passagers d’un avion en otage, et mène cet avion selon son bon plaisir, on le traite de terroriste, et bien lorsqu’une minorité prend en otage un Peuple entier, comment devons nous la nommer ? Il suffit de jouer avec nos concitoyens comme cela ! Et embrayant, suivant semble-t-il un plan bien établi, voyez qui se ligue pour empêcher le droit d’étudier ? Toute la clique trotskyste de pseudos étudiants attardés qui mettent en lice bien entendu cette deuxième génération de migrants qui se complaisent dans le délire de la persécution afin de mieux apitoyer les foules au lieu de profiter du droit qui leur est accordé d’étudier !

Les universités seront indépendantes qu’ils ne se trompent ! Favoriser l’émulation, tel est le lieu dans ce temps où l’emploi est une denrée rare, et cette émulation ne peut naître que grâce à une saine concurrence entre les piliers de l’éducation, ce qui permettra d’en élever le niveau, et évitera d’y voir survivre un parasitisme larvaire qui n’a d’autre vocation que de saper l’Éducation, avec un E majuscule. Mais cela ne suffit pas, les fonctionnaires demain se mettent en grève ! Ne mélangeons pas les fonctionnaires de l’État qui travaillent, avec les fonctionnaires d’État qui ne sont là, comme autant de parasites, que pour bénéficier de la sécurité de l’emploi et jouir de prébendes sans nombre dont un livre ne suffirait pour énumérer les finalités !

La négociation trouve là ses limites, on ne peut continuer à entretenir le parasitisme indéfiniment, ce parasitisme lié aux privilèges qu’il convient d’abolir afin que l’égalité soit respectée entre toutes les couches de la société, l’État ne peut impunément distribuer nos impôts en payant des prébendiers de tout bord ! Ainsi se doit-il de lutter avec plus d’efficacité contre ce reptilisme assoiffé qui tue lentement mais sûrement les forces vives de la Nation, et ne céder en rien à une contestation née uniquement du désir de se nourrir par le chantage, ce chantage qui lui-même naît de l’incompétence nuisible, celle qui prétend à plus de droits que de devoirs, qui est actuellement le drapeau de minorités dont il convient d’éradiquer les prétentions aucunement justifiées.

© Vincent Thierry