Un conte de Noël

Un conte de Noël

 

Il fut un temps pour tout cela, un temps dépassant l’imagination la plus volubile. Alors que les Terriens, depuis des siècles, étaient en liaison avec différentes Races de la Galaxie, les unes en surveillance, les autres franchement hostiles, et certaines opportunistes, que la face cachée de la lune terrienne abritait les laboratoires discrets des confédérations des États-Unis et de la Russie, parfois en conflit, que la conquête Martienne était bien avancée, sous le regard des clans galactiques qui devisaient le sort des Races Humaines, eux-mêmes conciliés de par les autorisations données par quelques représentants terriens, à disposer de bases sur la Terre, où ils pouvaient élaborer leurs expériences génétiques, en contrepartie de savoirs discrets, notamment sur les principes de propulsion, et la manipulation mentale par les ondes électromagnétiques, donc ce jour apparu ce qui devait s’appeler plus tard l’épreuve.

Il y avait bien longtemps que les pouvoirs terrestres mentaient aux populations, qui par discrétion, qui par autoritarisme, qui par esprit dictatorial. Les masses Humaines ne se souciaient de ces mensonges et vaquaient dans les matrices créées par les gouvernements illusoires qui relevaient du seul pouvoir d’un mondialisme lamineur détenu par un cénacle dont l’inhumanité couronnait l’atrophie. On comprendra qu’il fut facile pour ces personnages de se vendre à certaines races galactiques afin de disposer de pouvoirs encore plus ténébreux, on comprendra très facilement que ce pouvoir n’était en fait que servilité d’inféodé et bien plus trahison envers l’Humanité !

L’épreuve arriva, majestueuse, fracassante le miroir déformant qu’avait mis en place la cécité de l’atrophie au pouvoir. L’Espace était le jeu d’un conflit entre trois souches galactiques, l’une appartenant à notre galaxie, les deux autres à deux autres galaxies. Et ce jeu arrivait dans cette lointaine banlieue de notre propre galaxie, où se situe notre petite terre. Ce jeu s’énonçait dans un firmament de batailles qui ne pouvaient plus s’opacifier, les nuits tellement emplies d’éclairs et d’explosions lumineuses, que l’Humanité s’éveilla. Le mensonge ne pouvait plus se prévaloir règne, lorsqu’en plein jour des vaisseaux dans l’atmosphère se pulvérisaient les uns les autres, ayant échappé par miracle au parapluie nucléaire terrestre dénommé "guerre des étoiles".

Les carcasses des nefs qui s’écrasaient en pleine ville, nantis d’équipages exo biologiques ne pouvaient plus faire l’objet de controverse. Les populations devant ce phénomène, contrairement à ce que la psychologie de pacotille prévoyait, n’eurent en aucun cas peur, mais bien au contraire demandèrent des comptes à ces gouvernements qui les manipulaient et leur mentaient depuis des siècles, et lorsqu’elles s’aperçurent qu’en sus de ces mensonges certains d’entre eux avaient accordé des droits aux exo biologiques, elles se soulevèrent comme un seul homme pour écraser dans l’œuf cette vassalité morbide. L’idéologie mondialiste trouva là son tombeau. La surveillance de ces phénomènes ne pouvait rester entre les mains de quelques individus isolés et inféodés.

Il convenait que les Nations en leur représentation et représentants puissent contrôler et décimer cette dérive. Ce fut là aussi le tombeau de ce qu’on avait appelé l’ONU, dont les membres inféodés ne suivaient plus depuis bien longtemps les directives humaines, mais celles d’exo biologiques considérant la terre comme leur champ d’action. Il n’y eut comme on pourrait le penser de massives destructions, mais plutôt, dans un éclair, une reprise du Pouvoir par les populations. Ce qui se traduisit par la renaissance d’un ordre universel traditionnel, en aucun cas soumis à l’érosion de l’atrophie matricielle pernicieuse qui était maîtresse des lieux depuis des décennies. Les Nations, dans le feu de cette action créèrent une nouvelle organisation internationale unissant toutes les Nations de la terre, chargée d’assurer le respect de leurs identités et de leur sécurité, tant au niveau terrestre qu’au niveau supra terrestre.

Elles chassèrent définitivement les hordes exo biologiques hostiles de leur milieu, puis dans l’esprit des conquérants qu’elles furent toujours, avant d’être anémiées par la viviparité des dominants qui leur avaient infligé des siècles de sommeil, s’élancèrent au titre de leur fédération à travers la dimension cosmique, pour anémier la servitude d’autres civilisations en proie à la domination involontaire de leurs représentants par des factions sans nombres, serviles et reptiles, par-delà se joignirent à d’autres civilisations exo biologiques pour enfin naître la confédération que nous connaissons actuellement qui veille sur nos mondes et dont nous sommes toutes et tous gardiens et soldats afin que ne se reproduise par les Espaces sans fin cet asservissement auquel furent confrontées nos pentes ancestrales.

© Vincent Thierry