Lyre de l'horizon

Lyre de l'horizon

 

Lyre de l'horizon aux mânes caducées, où les nefs se prononcent, clarté des temps qui adviennent, du souffle sans mystère des vagues fulgurant ces galaxies étonnées, majestueuses, frontispices des algues sous la nue délibérant des fêtes natives, tandis qu'embruns les souffles éperdus s'en viennent aux mille chemins, passants d'ivoire comme d'histoires, aux lagunaires cristaux veilleurs, aux soleils insondables de merveilles, là, dans l'exacte ascension du songe, ici, dans l'ambroisie limpide des ramures enivrées, dans ce faste sans oubli, intrépide et souverain surgissant des cathédrales aux fronts déserts, des épopées sublimes et des courses sauvages par le défi des stellaires adorations.

Alors que les lunes de Vega arborent leurs sillons, dans une féerie d'alcôve, dans ce souverain plaisir illuminant le regard des Êtres de ce temps, hâlant la puissance des chants par-delà les frontières des hymnes, délivrant un message vivant par toutes les terres maturées, œuvre de vaste haleine guidant le génie comme la folie dans d'ordinaires convoitises, dans ces lieux sans parfums, ces réductions temporelles, ces abysses d'espaces incontrôlables, où les univers multipliés se délient, s'approprient, se concatènent avant que d'exploser dans des myriades de firmaments que l'instinct compose, survit et dévoile aux profondeurs des sources cristallines résonnant de leurs faits d'armes.

Témoins des astres comme des désastres des armadas d'écumes furieuses, des passementeries de nefs gravifiques testant ces premiers pas des hyperboles d'Orion, ces festives demeures gravitationnelles épanchant le miraculeux voyage ignorant l'espace comme le temps, pour ne reconnaître que les quadripartitions enfantées, ces points familiers désormais aux voyageurs immobiles, desservant par leurs portes ouvragées les clameurs de mondes initiés, déroulant au miroir des ondes leurs cargaisons de sortilèges, leurs métaux précieux, leurs denrées fauves, et dans la novation des flux et reflux des confins révélés par leurs armatures de splendeur, incarnat de routes aux moissons nouvelles dont les matrices coordonnent chaque vaisseau de ce jour, oubliant, en mesure du solstice, les balbutiements équinoxiaux, délaissés par les regards de vaillance des équipages conquérants.

Arbitres de luminosités nouvelles à voir, correspondre et essaimer, conquérants au renom de gloire, de lieux les vêtures et les exaltants sevrages, domptant des faunes acclimatés, délibérant des flores insulaires, des Êtres en semis l'atour de l'Empire en leur réalité comme leur définition, que la bienveillance ordonne, dans l'accomplissement, où que le ciel oubli aux armes qui se froissent, le devoir de chacun restituant l'équilibre nécessaire à l'épanouissement vivant, volition des œuvres sans sursis aux ébauches galaxiales, dans ces firmaments fabuleux scandant la concaténation des mondes, inscrite aux rescrits antiques parlant nos parchemins, là, ici, plus loin, aux dianes éloquences qu'Isis en fruit d'or opale de ses gréements, ses festives langueurs et ses draperies azurées.

Là, ici, plus loin dans les affables sursis de Mars, les constellations de la Vierge et les silences d'Onyx de Beltegeuse, notre règne, notre Chant issu de notre Terre qui fut, au temps du temps exalté, voyant les promesses de l'aube promouvoir ces lendemains prospérant le regard Humain, à une prouesse, à un serment, le devenir d'un avenir glorieux, tisserand de la galaxie génésiaque hissant de l'abîme vers les cimes les flamboyances de cette force vivante qui nous est commune mesure, dépassement du frisson des âges, mesure de l'instant, où l'ambre est calice, fer et feu, air et flamme.

Raison des rives en parfums, des condominiums se pressant aux arcanes des pouvoirs, demandeurs et quémandeurs d'eaux vives à midi, marchands enseignes flottant par les univers des exploits de règne, mantisses de nos éclairs fulgurant la densité, l'intensité, la mesure circonscrite de l'harmonie ouvragée, sans outrage, symbiotique, élevée, idéalisée, magnifiée afin de rencontrer l'Éternité, Voie sereine des éblouissements fortifiant cette aventure fantastique, celle de l'Humain en ses multiplicités, conquérant toujours, voyant se dresser l'immensité fortifiant sa destinée, ainsi alors que nos navires dépassent les flots d'Andromède pour advenir les écumes astrales, repoussant les frontières de l'Empire éclos de nos âmes épousées...

© Vincent Thierry