La Voie du Guerrier

La Voie du Guerrier

 

La Voie du Guerrier doit être le devenir de nos âges, sans concession, sans atermoiements, sans peur et sans états d’âme. Guerrier de la Paix s’entend, face à cette dissonance conjoncturelle à laquelle on assiste, où la mort parade dans ses exactions les plus démesurées, les plus lâches et les plus serviles. Voie majeure s’il en fut qui doit être l’apanage de chaque Être Humain qui combat pour la Vie, par la Vie et pour la Vie, au-delà des monumentales abstractions qui stipendient l’individu et le réduisent à sa plus simple expression, celle de l’esclave, esclave politique ou religieux, esclave sans nom et sans devenir qui ne doit être que soumission, parjure et litanie de sa propre insuffisance.

La Voie est là, juste, souveraine, et n’a pas besoin d’être acclimatée, elle est en nous l’équilibre fondamental qui balaiera à jamais la désinence des assassins qui paradent et justifient leur crime au nom de devises acclamées par les supports de l’atrophie, celles qui se justifient dans l’inexactitude et ses énormités, ses infirmités impavides qui depuis des siècles martyrisent le Vivant pour de communes menstrues qui enchantent leurs prouesses inhumaines, ces prouesses qui se chantent, se content et que chacun des tenants et aboutissants de leurs promesses scandent dans des à-propos dont l’histoire témoigne, légitimité de sang et de martyrs, légitimité de consonances déguisées qui toutes recherchent sous le halo de la pernicieuse contemplation les mobiles d’un pouvoir qui ne saurait être contesté, un pouvoir bâti sur la haine de l’autre, la haine univoque qui invite au massacre, à la folie la plus pure qui marque de ses faits les jours qui nous sont communs, ce jour où l’on voit le terrorisme se rendre maître d’un champ de bataille qui n’est pas un champ de guerre mais un champ de Vie, un champ qui n’a rien demandé et ne s’est pas invité dans ses querelles stipendiaires qui ne recherchent que la suffisance, l’arrogance et le pouvoir.

Démoniaque enchaînement qui n’a pas de nom dans ce siècle qui s’ouvre sur l’Humanité, non l’humanité féodale, mais l’Humanité conquérante, affermie et souveraine qui n’a besoin de fermer les yeux pour regarder le réel et au-delà du réel, qui n’a besoin de se prosterner pour s’élever, qui n’a besoin de s’affliger pour communier avec son espèce, une Humanité qui ne doit souffrir de cet anachronisme auquel on assiste, et contre lequel chaque élément constituant de sa pérennité se doit de lutter avec efficacité.

Car que sera le monde si une quelconque idéologie le domine ? Un camp de concentration comme l’Humanité n’en a jamais vu, où le nom humain disparaîtra pour faire place à cet esclave nommé en préambule, n’ayant que pour fonction vivante le service, service d’une idéologie ou d’une foi, service où disparaîtront à jamais les noms mêmes de la Science, de la Philosophie, des Arts, camp servile où la fonction vivante disparaîtra pour laisser place à l’adoration de la mort et de ses aisances, au nom de qui ? Au nom de quoi ? De tyrans implacables contre lesquels se dresseront un jour ou l’autre les composantes Humaines, mais quand ?

Ainsi plutôt que de laisser une situation pourrir est-il préférable pour chacun d’entre nous de se dresser immédiatement contre l’ignominie et non d’attendre que l’ignominie devienne pouvoir. Chacun en ses facultés, chacun en sa viduité et ses possibilités, dans le cadre démocratique qui nous tient lieu et que nous ne céderons pas devant le chantage instauré, en agissant individuellement mais principalement au niveau de tous les élus des pays démocrates, afin qu’ils se commettent et initient dans le cadre des corps des États une réponse appropriée à la barbarie, en instaurant des lois signifiantes et des process internationaux privilégiés permettant de lutter efficacement contre ce fléau mondial, par mise en œuvre de cellules interdépendantes offensives et coordonnées par partage de moyens et d’informations, ayant pour mission principale l’infiltration des milieux composites et la désintégration de ces milieux.

Voie guerrière s’il en fut nécessaire à la préservation de la Paix internationale.

© Vincent Thierry