Orientation

Orientation

 

Lorsque le politique ne régit plus l’art de diriger la cité dans le sens du bien commun et général, il y a lieu pour le peuple d’intervenir rapidement s’il ne veut pas se retrouver victime de toutes les vicissitudes nées d’un diktat quelconque. Il ne suffit de se désintéresser de la problématique évoquée tels que le font un nombre de plus en plus important de citoyens, mais bien au contraire de plonger au fond de cet avatar afin d’en réduire le néant.

En ces temps de paresse intellectuelle, de lâcheté adulée, cela peut paraître grotesque d’initier une telle pensée, la viviparité se congratulant de sa permanence. En cela, l’exemple devient le lien comme le lieu d’êtres déshumanisés, fabriqués de toutes pièces par une léthargie légiférée et sponsorisée, en laquelle ils jouissent et se réjouissent de leur propre déchéance, afin non pas de les réveiller ou les éveiller, mais bien de les abstraire de la réalité.

Le propos n’est pas ici de stigmatiser mais de faire prendre conscience, conscience qu’il ne peut y avoir de liberté que si et si seulement l’individu se prend en main et veille à ce que la liberté ne soit destituée par des groupuscules quels qu’ils soient. La conscience peut-elle s’éveiller devant le maelström de désinformation rituelle qui ternit chaque seconde, fait accroire le mensonge et sanctifie l’usurpation.

La manipulation des masses animales, déclarée par de pseudos scientifiques, diligentée par les arborescences d’organisations discrètes qui s’attribuent un droit divin de direction, non légiféré, et signifiée par des dirigeants politiques "élus" au rythme d’une publicité manipulatrice, dévoués aux précédents, n’empêche en rien la possibilité de voir se dresser l’Être Humain face au néant qu’on lui compose : cette matrice en laquelle, tel l’enfant avant sa naissance à l’air libre, il se laisse guider, prisonnier d’un espace vital dont il ne peut plus sortir s’il veut survivre.

En ce sens, il est bien évident que le nombre accouplé au moindre effort qu’on lui inculque ne pourra être cette source de veille et de manifestation qui permettra de juguler l’intempérance d’une dictature qui, n’ayant plus de freins, n’a plus de limites.

Ainsi faut-il, pour faire face, bâtir un contre-pouvoir à la fois populaire et élitiste qui permette de tarir à la source l’engagement politique d’où qu’il vienne, afin de le réguler et lui redonner ses lettres de noblesse, par la création d’un mouvement ouvert sur le monde et non rétrécie par le langage de l’atrophie.

Pour cela il convient de ciseler les synergies adéquates au sein de toutes structures existantes et par le jeu des pouvoirs inhérents en éradiquer les densités prévaricatrices, tant des orientations que des ordres tendant à mettre en œuvre une quelconque dictature, afin de réinstaurer en chacune l’esprit de la démocratie qui ne sera plus le jeu de leurs dérives forcenées.

Ce combat est un combat à la fois individuel et collectif. Il convient de le mener sans tergiverser afin que l’empreinte de ce néant qui se dresse devant nous, ignorant la liberté, n’obscurcisse l’horizon de la vie humaine pour une période qui risque d’être longue devant l’acceptation de l’asservissement par les masses, contraintes par l’ignorance accouplée à la terreur.

Lutter contre une ascension inéluctable de la voie mondialiste, impose non pas de naître un contre-pouvoir en dehors de sa propre dénomination, mais dans le cœur même de cette pieuvre géante qui recouvre petit à petit l’espace de cette petite planète, et incite chacun à en devenir l’esclave servile.

Il n’y a de meilleure condition pour briser à jamais sa tentative de défiguration que d’intégrer chacun de ses rouages, chacune de ses entités, chacune de ses institutions, afin que par une synergie des actions engendrées cesse son avance, et que la Liberté n’y soit plus bafouée telle qu’elle l’est aujourd’hui.

Insinuation est le maître mot de cette aventure constructive, insinuation de toutes sociétés discrètes, secrètes, politiques, philosophiques, scientifiques, culturelles, artistiques, afin que la prévarication comme l’usurpation du droit ne soit plus le modèle de pensée qui assouvit en ce jour leur propre délire.

Le vent doit souffler sur chaque icône afin de la laver de ses scories. Ici nul lieu d’appartenance, nulle demeure de réunion, nul besoin de se congratuler d’une espérance, le combat à mener étant devenu général, opposant non pas des partis dans un cadre manichéiste, mais des visions du monde qui pour les unes sont unipolaires, pour les autres multipolaires.

La vision multipolaire, par le jeu des synergies déclinées permettant une ouverture et non une désintégration des institutions. Voilà le jeu que la raison inspire afin d’initier une réponse ordonnée et coordonnée pour toutes valeurs humaines.

Ce combat est particulièrement difficile, semé de ces embûches nées de la vanité et du paraître, de la faiblesse et de la peur, où succomberont intellectuellement bien des insinuants, mais il mérite d’être vécu pour défendre cette idée qui a fondé toute destinée de l’humanité, la Liberté !

© Vincent Thierry