L'idolâtrie

L’idolâtrie

 

Le ridicule ne tue pas, fort heureusement, autrement les millionnaires qui défendent nos couleurs en Afrique du Sud seraient déjà morts. Soyons clairs, pour défendre des couleurs il faut aimer le Pays s’en revêtant, avoir la foi en son destin, et surtout faim d’une victoire. Ici, rien de ces écrins familiers, sur le terrain, on marmonne la Marseillaise, pendant le match, on pense aux cinq millions d’euros à se partager, enfin se dépasser, à quoi bon puisque le salaire mensuel est de 330 000 euros !

Lorsqu’on parle de sport aujourd’hui, on parle d’argent à l’image du système économique envahie par la piraterie, et on trouve ici des acteurs qui n’ont d’autres désirs que celui de leur petite personne, comme en politique, et en aucun cas l’intérêt général. Comment en vouloir à cet assemblage disparate qui dans la galaxie de l’argent cherche son petit profit, masquant sous une pseudo-révolution, qu’un journaliste hystérique a comparée au serment du jeu de paume - quelle monstrueuse aberration - leur insuffisance, et non seulement leur insuffisance mais leur incapacité à se dépasser, tant physiquement que malheureusement intellectuellement.

Tout un chacun tire à boulet rouge sur l’entraîneur de cette "équipe", bien à tort, car on ne peut obtenir de meilleur que ce qu’on a sous la main, et si ce qu’on a sous la main n’est plus que décorum, factice, bling bling, on n’en obtient rien, à l’image de la mondialisation qui court et rattrape les acteurs consommés et consommables qui y sévissent. Nous sommes aux antipodes des blacks, blancs, beurs d’une illustre année, le mondialisme est passé par là, la tempête de l’ignorance comme de la dépendance aussi, la nucléarisation des motivations aussi, l’insipide, la désintégration sont devenus des principes, et le jeu n’est plus ici qu’une question de rapport.

Les "bleus" n’existent que dans le fantasme claironné par des politiques et des journalistes apatrides, voulant résorber les problèmes de société dans ce vide mamellaire que représente le jeu, poudre aux yeux pour les orphelins de la raison, voile sur le regard de l’intelligence en voie de disparition, mime de l’accroire enchaînant les pulsions de ce qui n’est plus que sous-anima et certainement pas Vie, enchantement grotesque destiné aux larves qui ce jour ne voient plus rien et donc ne vivent plus qu’en fonction de cet opium qui les rassure sur leur médiocrité.

Silence donc sur l’organisation d’un gouvernement économique européen, suite à l’accord du représentant de notre Pays, voyant ce dernier devenir féal de l’Allemagne, (quelle honte et quel mépris pour les combattants d’hier !), silence sur la réforme des retraites faisant peser à 85 pour cent le poids de la crise initiée par le vol organisé, sur les épaules des salariés, (quelle honte pour ce gouvernement réduisant en charpie les acquis de générations de Françaises et de Français dont nombreux ont été des martyrs), silence sur la mise en place des flottes guerrières sur la mer rouge après un passage du canal de Suez, digne du diktat, qui a vu son blocage pour laisser passer ces hordes.

Alors que nous sommes à quelques mois de la terreur recommandée par cet ONU larvaire de la Lucy Trust, une guerre arbitraire, on enchante ce qu’il reste d’Êtres Humains avec les fanfaronnades ubuesques de ce football cristallisant les émotions. Personne ne voit rien, personne n’entend rien, tout le monde se complaît dans le silence secoué par les "vuvuzela". Cela est affligeant, et en dernier ressort on pourrait croire qu’il n’y a lieu de combattre pour éveiller, le sommeil profond semblant devoir être la panacée universelle, un sommeil si profond, si délirant, si désœuvré, qu’il emporte à ne plus s’intéresser à ce qui ne s’intéresse plus à rien.

Mais cela même n’a pas d’intérêt, et dans le cœur de ce jeu des idéologies, des stratégies, il convient de ne pas baisser les bras et se laisser porter par la cacophonie ambiante qui sur l’échelle du singe, notre soi-disant cousin, gradué de 1 à cent, où le singe lui-même est à cinquante, représente sensiblement dix. On ne rappellera jamais assez que l’intelligence diminue comme le carré de l’échantillon considéré, alors dans le cadre du "mondial", je vous laisse deviner ce qu’il en reste.

D’où l’intérêt de cet opium, un intérêt majeur afin que nul en conscience ne puisse exprimer un contre-ordre à celles et ceux qui participent à l’anéantissement des Nations, par l’imposition de la famine, du paupérisme, par la gradation de bouleversements économiques manipulés qui tendent à leur éradication, par la mise en œuvre de cette guerre totale qui exacerbera encore plus les passions et ainsi permettra le génocide Humain envisagé par la vaccination H1N1.

Dans cette débâcle de l’intelligence, la démocratie n’existe plus que comme un reflet, la dictature de la médiocrité s’éblouit, il n’y a pas là effectivement de quoi se réjouir et pour certains de se battre encore, à l’image de ce journaliste Américain ayant jeté son gant. Cependant tant que brillera la flamme de la Liberté en chacun d’entre nous, il convient de poursuivre inexorablement afin de ne laisser prise à ce maelström qui semble devoir engloutir toute notre terre, tel Ouroboros dévorant ses enfants. Et à celles et ceux qui semblent se dire que comme Don Quichotte, rien ne sert de se battre contre des moulins à vent, je leur répondrai qu’il n’est de moulin qui ne puisse s’effondrer ce d’autant plus que ces moulins sont construits sur du sable, telle cette économie à laquelle nous devrions être assujettis, faute de femmes et d’hommes politiques responsables, qui lorsqu’ils sont responsables n’ont d’autres ambitions que d’élever leur Peuple et non l’abaisser, comme c’est le cas aujourd’hui, où un Peuple doit être noté par des organismes de notation qui devraient s’occuper un peu plus de la réalité économique des entreprises que celles des États qui ne se résument en aucun cas à l’économique !

Mais cela reste compliqué de comprendre que l’Être Humain n’est pas seulement un consommateur, malgré tout le soin que la sous-intelligentsia met en œuvre pour le faire accroire, cette sous-élite qui s’imagine maîtresse de ce monde, qui inévitablement se réveillera pour la confondre. À trop tirer sur la corde, la corde casse, et on le voit dans l’expression de cette équipe de football qui n’a plus la vertu du sport mais bien celle de son portefeuille, trop rempli par le vide, comme l’est l’économie mondiale qui aspire vers ce vide tout ce qu’elle touche. Cette équipe n’en est pas une, elle se consolide sur le miroir des deniers mais en aucun cas sur le don à la compétition, ce don que plus personne ne reconnaît comme valeur dans cette mondialisation infecte qui pourrit tout individu qui n’a plus en son sein que des envies et en aucun cas des buts, (sans jeu de mots), qui se nourrit de l’absurde, de l’illusion, du fantasme, de la bêtise accouplée à l’ignorance.

La courbe de Gauss ici est en sa déclinaison finale, et nous ne pouvons qu’en féliciter ses acteurs, dont ces joueurs cacochymes font partie, car lorsqu’elle sera parvenue son point de destination inéluctable, voyant ce monde se relever avec peine du conflit mondial qui se met en marche sous les yeux aveugles d’une Humanité égarée par le passionnel et ses délires dont le football est partie intégrante et nerf moteur, alors pourra commencer un cycle de réveil de la conscience Humaine, qui balaiera les interférences qu’hier conjuguait pour attraire en la virtualité les composantes de la réalité universelle. Mais cela est un autre sujet, en attendant ne restez figés par l’opium universel tendant à annihiler votre perception de la réalité, soyez vigilants, et surveillez attentivement les "prouesses" politiques accentuant la désintégration de vos Identités, de vos Nations, masquées par l’idolâtrie de la médiocrité.

© Vincent Thierry