Pérennité

Pérennité

 

Voie du sérail des opiacées divines, dans l’azur des serments, des enlacements et des épanchements, dans le parfum secret des rives antiques qui fulgurent le devenir, voie d’alluvions de fleuves souverains délibérant des ondes les mémoires ataviques, les fruits aux sources éveillées, les souffles aux splendeurs égayées, floralies des mondes et des univers qui veillent l’immortelle randonnée, celle de la Vie, sans naufrage, sans bourrasque, sans anathème, sans ces mille et mille desseins contrariants que voguent pleurs et larmes, rubis du sacrifice, non le sacrifice consenti mais le sacrifice imposé au nom d’irréelles perceptions, négations de la rosée des signes enivrés, des hymnes dans la nue fécondée, des cils en la vertu ouverts sur la nue exonde.

Dont la caresse émerveillée du lys se correspond, se transmet, et, dans la parousie sublime de l’Amour, s’ouvre sur l’infinie beauté, ce couronnement de l’Harmonie templière veillant toutes voies afin d’en accomplir l’horizon majeur, œuvre heureuse de l’accomplissement, œuvre merveilleuse où chaque correspondance enfante un sacre, tant de l’individué que du généré, symbole d’une exfoliation ordonnée, rupture des mantisses abreuvées par les temps comme les espaces qui flamboient, déjà vague sublime épousée jaillissant ce chemin de l’éternité où l’éternité elle-même n’est demeure, car simple préau de partage, déjà flot du rythme qui s’avance, du rite qui se perpétue, rencontre composée et composante de l’Absolu, sa pérennité créatrice.

© Vincent Thierry