Le Vivant inexpugnable
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Le Vivant inexpugnable
Desseins des âmes de la nue, aux rives portuaires de l’élan sacral, s’en viennent au firmament, dans l’exonde formalité des règnes, dans la pénétration des songes, l’écume du rêve, au-delà des opiacées désenchantées des ruissellements hâtifs, des semis de moires aisances qui s’effeuillent et s’adressent vertiges sans lendemain, toujours plus loin pour reconnaître le Chant en sa majesté, son origine, ce fruit majeur qui ne s’ignore, dont la volonté lentement mûrie l’ascension de la splendeur, nativité féconde des oasis qui s’interpénètrent, s’enhardissent, disposent et proposent l’appropriation d’une rive nouvelle à voir, incluse en ce sérail qui se déploie, s’irise dans la perfection.
Mesure de l’hymne qui gravite toutes faces, tous genres, toutes épopées, du miel la source les raisons qui s’incarnent, s’ennoblissent, se perpétuent, et là, densités exquises, témoignent de l’œuvre en cycle le berceau des roses, l’émotion solaire, le chatoiement des vagues cristallines, préhension, compréhension, tumulte balbutié dont les ornementations fractales guident le chant, aux ramures du quartz, de l’obsidienne, du jade, dans l’âge fertile qui devise, s’initie, explose de couleurs, gravitant sans perturbation les gréements des vents antiques et ceux du renouveau qui parlent dans les mémoires ataviques, de longs frissons de règnes.
Épures de civilisations qui ne se détruisent, épures qui ne se sacrent dans la perversion et la reptation des sources aveugles parasitant les mondes et dont les mondes s’emparent pour en destituer l’ombre malsaine, la Nature en leurs flots gravitant l’harmonie souveraine, cette harmonie perdue aux pléiades infidèles incarnant le mépris de la Vie, et auxquels la Vie, dans sa puissance innée rend la virtualité dont elles sont paraître, paraître d’indigents séculiers bâtissant des remparts pour combler leur atrophie, sur ce sable du néant qu’elles incarnent et délibèrent.
Épiphénomènes qui ne dureront que le temps de l’oubli, la Vie en ses armoiries splendides levant ses oriflammes pour azurer ses temples dans un déferlement ininterrompu que rien ne peut contrarier, ni la bassesse, ni le mensonge, ni la cupidité, ni l’avarice, ni les fantasmes, ni la perversité, notions absurdes dans cette explosion de vitalité sacrant le Vivant, l’orientant et fondant son invincibilité spirituelle, par les degrés de ces temporalités qui sont apprentissages, levant des âges qui ne s’immolent mais bien au contraire fulgurent la désinence de l’Éternité vers laquelle tend le Vivant inexpugnable…
© Vincent Thierry