Du devenir

Du devenir

 

Qu’énamoure le cycle des âges, des rêves en sillons un monde novateur, déployé dans sa certitude, son inéluctable devenir, au-delà des carences de ce temps, voyant des peuples l’inépuisable propos constructeur, mantisse de ce respect multilatéral des prononciations ataviques, rencontre au seuil de ce jour d’une histoire grandiose et non de respires ténus fait d’envie et de jalousie, portuaire dimension des œuvres libérant ce vin capiteux de la symbiose des chants, les uns contemplatifs, les autres en action, tous conquérants du verbe et de ses racines altières, dans la diversité.

Orgueil d’un temple de savoir ne délibérant l’écume mais le flot dans une splendeur souveraine, stances des poètes couronnés, aux aèdes princiers, l’élégance pour principe, convergence des Arts pour enseignement majeur, dans la témérité sans oubli, dans la promptitude sans égarement, dans le pavois d’une devise qui se mesure, légalité des ornementations du règne en marche, des cils guerriers les regards philosophes, la lumière des sciences, symbiose du souffle, éternité du rêve, voyant des étoiles en nombre le drapeau de l’enfantement naissant demain.

Demain ivre et libre, demain fertile et supérieur, demain naissant ces jours de vaste plénitude où l’Être Humanité accompli n’attend pas qu’on le détermine, ne s’immobilise, mais conscient de sa réalité divine, d’un essor s’envole vers les plus fastes avenirs, rencontre des pôles, dissipant le temps comme l’espace afin de joindre son aventure éternelle, l’Absolu Souverain, avec ce regard d’aigle qui sied à la compréhension, dans le sens le plus large, et non dans ce que le commun nomme la domination, qui n’est qu’une apparence et non une finalité, qu’une incompréhension de la préhension, mots austères s’il en fut, mots de majesté dans l’acclimatation du règne de ces jours qui viendront, une fois dissipées les errances de ce jour ne voyant plus l’Être Humain que comme un sujet d’asservissement, économique, politique, religieux.

Petit homme terne et sans raison vacillant sous le joug des prédateurs qui s’en servent, petit homme qui se réveillera une fois qu’il aura compris qu’il est le jouet du somnambulisme conquérant, ce somnambulisme dont il doit à tout prix se défaire afin de devenir un Être Humain, un Être libre respectueux des lois fondamentales permettant à chacun de s’épanouir dans la communauté de ses semblables, respect bilatéral engendrant la reconnaissance au-delà de chaque individu, de son ethnie, de son peuple, de sa race, de sa souveraineté, de son humanité, force supérieure le mutant au rang de l’Être Humanité, devenir de tout existant de l’Universalité !

© Vincent Thierry