La barbarie

La barbarie

 

À l’heure où il devient de plus en plus difficile de faire respecter la Loi dans la plupart des banlieues, à l’heure où il devient commun aux forces de l’ordre de se faire insulter, agresser, à l’heure où se tient la plus grande difficulté qui est celle de faire comprendre qu’il n’existe pas de zones de non droit, notre Gouvernement entame, enfin, une action magistrale, en envoyant le fisc ausculter les comptes d’une frange de la population qui se situe au-dessus des lois, ce dont nous devons le féliciter. Car chacun, en chaque commune, chaque département, chaque région, s’il peut reconnaître ou connaître des poches de délinquance, chacun sait aussi qu’il ne peut faire quoi que ce soit, les forces de l’ordre étant en état de défense et non en état d’apaisement pour circonvenir à la dite délinquance, ce d’autant plus désormais qu’elle a affaire à une criminalité vindicative et armée, et non à des mouvements d’humeur occasionnels.

Le fait est que nous nous retrouvons aujourd’hui dans une phase qui doit être judicieusement contrôlée si on veut assurer l’épanouissement de nos citoyens sur toutes les facettes de notre territoire. Leur sécurité ne pouvant être initiée par une répression apparente, condamnant à la guerre civile, le démantèlement des comptes des chefs de gangs organisés, de caciques de la drogue, de malfrats en tout genre qui instaurent un régime de terreur dans leur environnement, permettra de circonvenir et éconduire cette première tranche de population vivant en parasite et destructeur du système. A cette première tranche peut se surajouter la seconde tranche en l’obligeant à des travaux d’intérêts publics, et ceci jusqu’aux derniers cas d’espèce, par suppression des allocations familiales notamment, afin de rendre libre circulation de nos citoyens dans ces zones devenues les zones de l’irresponsabilité comme de l’irrespect le plus total.

L’apaisement des populations passe par le rétablissement de l’Ordre Républicain, et cet apaisement enseigne au respect bilatéral et non unilatéral. La Loi n’a pas à être violée impunément, par quiconque veut vivre dans une Démocratie, quelle que soit son origine, quelle que soit sa condition. L’opinion ne forme pas la violence et la violence doit être maîtrisée, régulée dans le cadre applicatif des Lois. Lorsque dans notre Pays on voit tuer un père de famille pour ne pas remplir un constat amiable, par une bande de banlieue, lorsqu’on voit, suite à un braquage un des braqueurs tué par la police, et la banlieue dont est issu ce criminel s’embraser en détruisant des véhicules, des biens immobiliers, en tirant à balles réelles sur nos policiers, lorsqu’on voit des exogènes détruire une ville au motif d’une opération de gendarmerie sans se préoccuper le moins du monde des dommages occasionnés, de la terreur inspirée, et ce en toute impunité, il serait temps de mettre les bouchées doubles sur ces phénomènes atypiques et asociaux.

L’Ordre doit être rétabli, cela est certainement bien plus important que de faire la chasse aux blogs, journaux et portail d’opinions qui défendent la Démocratie, l’État et la Nation sur Internet. La population comme ses services de police n’ont pas à subir cette barbarie initiée par le non-droit, l’impunité découlant d’une quelconque appartenance. La paix sociale est au prix de ce réveil, et des mesures doivent être entreprises pour juguler ces délits de toute sorte qui frappent en plein cœur nos concitoyens. Qu’il soit ici rendu honneur aux forces de l’Ordre qui chaque jour essaient de faire leur travail dans des conditions très difficiles, dans des milieux dont l’hostilité n’a pas d’égale.

La mesure concernant la traque des indus par le fisc est une solution parmi d’autres, qui devrait être amplifiée par la mise en œuvre d’un service, sinon militaire dans un premier temps, au moins civil, afin que la jeunesse bien souvent entraînée dans les leurres de l’argent facile, prenne conscience de son devoir d’intégration dans la Nation, contre laquelle elle n’a pas à se subordonner comme entrave. La Nation lui offre toute possibilité de s’épanouir quelle que soit son origine, sous la seule réserve de respecter ses Lois, ce qui n’est pas une contrainte au regard de la contrepartie initiée : soins, scolarité, éducation. Un séjour dans des Pays soumis à une quelconque dictature de fait ferait comprendre à n’importe quelle personne sensée la chance qu’elle a de vivre dans notre Pays, même s’il y existe des imperfections, imperfections envers lesquelles il convient de lutter dans le cadre de la Démocratie et non de cette barbarie qui ne représente rien et qui ne porte surtout pas quiconque à encourager sa perversion.

La prétention de tout vouloir sans ne rien faire, de se procurer tout par la violence, n’amène à rien. L’Être Humain doit être debout et assumer sa condition, la dépasser autant que faire se peut, mais dans le respect global d’autrui et notamment des Institutions qui ne sont pas là pour étouffer mais normalement faire progresser. La haine est rime de la faiblesse et n’engendre rien non plus. Combattre un adversaire qui peut être individuel, social, sociétal, ce n’est pas chercher à l’anéantir mais bien au contraire dans la discussion l’ouvrir à une autre face de la réalité qu’il n’avait pas entrevue, ce n’est pas nécessairement le convaincre, mais l’éclairer sur un sujet qu’il n’avait pas vu. Le sujet n’est pas ici celui de la tolérance, pour parodier, il y a des maisons pour cela, mais du respect indivisible dans notre République que chacun doit porter à autrui, un respect multilatéral qui n’a en aucun cas à être unilatéral.

Si chaque citoyen qui rencontrait un problème, fut-il grave, devait mettre à feu et à sang la Société, il n’y aurait plus rien en peu de temps, sinon une lutte animale et instinctive qui ne serait génératrice que de la destruction totale de la modélisation sociétale. La société ne s’est pas construite en un seul jour, et elle mérite d’évoluer, mais cette évolution ne se fera pas dans le chaos et le désordre, dans l’illogisme et le panache de clans quels qu’ils soient, d’où qu’ils viennent. L’imperfection peut toujours se corriger, la destruction jamais. Le respect de la Démocratie est donc le préambule à toute aventure Humaine dans cet espace qui nous est commun, notre Nation. Partant de ce principe nous souhaitons bonne chance aux autorités pour mettre un terme par la mise à nue des comptes personnels, aux faits qui ravagent notre Pays actuellement.

© Vincent Thierry