Je sais

Je sais …

 

Je sais de la Vie des montagnes de silence, et des ennuis qui s’envolent au premier rayon de soleil, dans l’Amour et sa claire autorité, dans cette diaphane demeure dont la lisse vertu correspond l’harmonie dans une splendeur dévolue, et les parterres de soupirs en cet éventail de bonheur s’évaporent pour ne laisser à leur place que l’incandescent frisson d’un règne sous le vent où la douceur d’un moment exons la divinité, toutes faces en cette préciosité éveillant des âmes la correspondance souveraine de la beauté et de ses forces, dans une irradiation merveilleuse où le cœur exulte une passion azuréenne.

Ô demeure de la tendresse qui ne s’exclue mais se partage dans un sourire serein dont les aubes perlent des ramures de douceurs et d’éternité, perles en sérail d’un diadème qu’il suffit à chacun d’évoquer pour en retrouver dans le dire la gravitation insouciante et ivre, ivre de la roseraie des enchantements, ivre de la portée des vagues que les villes de pétales déploient d’oriflammes souveraines, ivres de la féerie des vagues où les corps baignent la densité exquise de ce devenir qui marche en sépale les orées les plus tendres comme les aventures les plus nombreuses.

Mage éloquence du grand vœu, de voir enfin se laver du soupçon de l’antagonisme tous les Êtres en parchemins qui éclairent de leurs stances les pentes de ces cimes qui sont notre essor commun, vers ces cieux enchanteurs dont les volatils chamarrés de couleurs solaires inventent, par courses adulées, les mille sources colorées, dansent dans le vent, dansent dans la nue de l’hospitalière vision où chacun dans ses secrets écrins anime la flamme de l’existence, la partage et donne au-delà de ses prémisses la splendeur de son chant.

Dans des arcs-en-ciel de lumière accueillant toutes larmes afin de les transformer dans un sourire merveilleux développant ses draperies par toutes latitudes de ce monde, afin de naître ces rameaux que chacun attend, de l’équilibre harmonieux des mondes qui ne se rejette, qui ne se détruit, mais prospère et construit, par des actes divins l’enfantement des chants qui naîtront une architectonie où chacun viendra sourire dès son éveil, sans peur du jour comme du lendemain…

© Vincent Thierry