Dame bêtise

Dame Bêtise

 

Dame bêtise n’a pas de limite. Le génie de la destruction, né des peurs ataviques, est la grossesse naturelle permettant l’enfantement de l’ignorance et de sa messagère, la bêtise.

Lorsqu’on entend des êtres Humains se lacérer pour des croyances inconsidérées face à la conquête spatiale, la découverte de Mars, et demain des étoiles en nombre, on ne peut être qu’effaré par la dissonance résonnant dans le cœur de l’atrophie, cette atrophie qui dans les croyances religieuses comme dans les croyances politiques sombre les plus beaux chapiteaux pour des larmes de sang, au mépris de l’Humain et de son avenir.

On assiste ici à la vocifération pernicieuse de l’incapacité, se gaussant de parodies afin de destituer l’imaginaire et ses réalisations, par défaut de vision, par défaut de voir la réalité, par défaut d’engendrer le lendemain, tant sont honnis les contes du passé, exsangues ce jour devant la pensée unique qui profile ses armes les plus larmoyantes comme les plus stériles face au devenir Humain.

Un être libre ne doit s’incarner dans ce recueillement délité de l’abstraction qui se veut pouvoir, il doit à tout instant conserver ses degrés de jugement, être bâtisseur et non seulement contemplateur, être ouvert et non fermé sur d’instinctives dénaturations qui ne sont que les reflets de l’inconditionnelle inconsistance de l’esprit, totalement enchaîné à des réflexes pavloviens, sources de toute défection du vivant devant la Vie.

L’être qui se respecte et respecte doit comprendre enfin qu’il doit se libérer des atavismes destructeurs voulant de nouveau s’arroger le droit de faire valoir leurs stances belliqueuses et conjointes nées de complexes d’infériorités et de supériorités qui ne sont pas la mesure du Vivant, accepter de ne plus appartenir aux chasses gardées de la pensée, s’extraire des stéréotypes tant religieux que politiques afin de faire naître au-delà de leurs désirs reptiliens, le Vivant, au-delà de la mesure des caprices du temps, dans une résonance harmonieuse permettant de définir au-delà des inconsciences la conscience de la Vie, non dans l’utopie, mais dans le réel et ses incarnations.

Debout, libre des entraves qui conditionnent les refuges où se terrent les morts vivants, qui ne sont que querelles entre eux, dénaturation, atrophie, il pourra enfin naître non seulement à lui-même mais aux Autres, et par là même au Vivant, et ainsi délaisser les injonctions des « penseurs » voulant régir le devenir humain, comme on dresse un chien, un ours ou un cheval dans un cirque dont la pensée tourne en rond, prend de la vitesse, se dilate avant d’exploser pour ne plus montrer que les aberrations de ses outrages, ses extrémismes les plus virulents, devant les maîtres à penser du Monde, qui ne sont que nuageuses perceptions qu’une pluie de soleil évaporera dans la temporalité Humaine, sans qu’un seul instant on puisse penser qu’ils aient pu exister.

 © Vincent Thierry