Lorsque le mensonge est roi

Lorsque le mensonge est roi

 

Lorsque le mensonge est roi, la raison est emprisonnée et s’insurge, devient le moteur de la concentration des énergies qui ne peuvent pas supporter sa dissolution, cette mesure de l’appauvrissement de toutes les valeurs humaines dont la souplesse révèle des êtres en pouvoir légalisant leur arrogance surannée de dicter la conduite des Peuples et de leurs forces.

L’ignominie est leur aboutissement et dans le mépris du simple honneur se dévoile, dans une lâcheté suprême pour couronner leur faste, leurs intrigues sans avenir, correspondant une agonie qui ne trompe pas, mais paraît, apparaît et se veut règle commune de l’équilibre de l’Humanité.

Une Humanité errante devant les circonvolutions de la définition de son abstraction enhardissant tous les faucheurs de Vie, tous les stigmatisés de l’atrophie qui veillent et jamais ne se lassent pour détruire la conscience Humaine.

La parure de leurs cieux est là, exsangue, mortelle dans son essence et ses aisances, pure détermination du cimetière de l’Honneur dans ce qu’il a de plus humble, et son rictus se déploie fulgurant les malversations jusqu’aux plus simples chaumières par cet Univers où se meut tant bien que mal l’esprit Humain, se gardant de ses diatribes, se gardant toujours et encore de sa folle démesure voulant le gouverner, mais, contribution vivante, dont il n’agrée, car sa désinence ne se tâche de cette infamie surgie, cette infamie voguant telle une nef folle vers les brisants du savoir.

Savoir qui fait peur, savoir qui tue, savoir qui dépeuple, savoir qui aujourd’hui se cache dans les préaux de la certitude de ne plus être quand il constelle sa diamantaire effervescence aux yeux communs de l’Humanité.

Ainsi s’approche ce siècle qui devrait être lumière de la connaissance et qui se révèle misère de la décadence.

Mais d’autres siècles connurent cette imposture et ces siècles gémirent, et ces siècles disparurent lorsqu’ils rencontrèrent la grandeur, lorsqu’ils virent la vérité venir à eux, les disloquant à jamais pour montrer ce chemin de la Voie que rien ne peut atteindre, un chemin non seulement fait d’espérance mais de volonté et de courage, de force et d’honneur qui ne se comptent, toutes valeurs qui ne se déguisent, ne se mortifient, ne se corrompent, mais bien au contraire dans la densité de l’Harmonie disent et, souverains, posent les jalons de l’avenir par-delà la paresse mentale des chaînes de la domesticité advenant la ruine des civilisations…

© Vincent Thierry