Conscience du Vivant
- Détails
- Catégorie : Philosophie
Conscience du Vivant
Conscience du Vivant, le fruit porte à la demeure des racines l’inexpugnable densité de la Vie non pour voir son cycle s’anémier mais prendre consistance et s’élever dans une force admirable par tous les chemins de la création, et principalement dans le cœur de ce Monde où l’Agir s’étiole, cet Agir qui a besoin de toutes les volontés pour porter un Chant, le Chant de l’avenir, non ce chant anémié qu’on voit ruisseler par toutes faces des existants de l’Univers, non ce chant inversé qui rutile ses pensées les plus ténébreuses dans des miroirs broyés où se contemplent l’atrophie, le mensonge, et l’ignorance, sources de la culture de ce jour qui pavane et se déploie sur un lit d’infortune.
Voyant la laideur s’accoupler à la bestialité, limon infertile recouvrant de cendres la Beauté, l’Harmonie, la Sagesse, trinité de l’orbe en puissance qui marque de son sceau malgré la tragédie du vivant l’indéfectible vœu de sa puissance, cette puissance portant de hauts faits d’armes par les siècles écoulés et ceux qui viendront, car aucun leurre ne pourra ternir la Vie de son ascension, et ce ne seront les voiles qui la vêtiront, et ce ne seront les invectives qu’elle subira, et ce ne seront les moires aisances qui voudront sa destitution, qui pourront détruire et son Hymne et sa Gloire.
Car au-delà de ces apparences, la trinité du Verbe est vivante, indestructible, et malgré la pâleur de sa réalité ce jour de nuit profonde, elle surgira et triomphera, s’ébrouant des miasmes qui composent les litanies de ce jour, voyant l’Être Humain réduit à un simple sujet, non seulement de production, mais de consommation, un animal apprivoisé qui se nourrit, tel le serpent, de sa propre déchéance, pour lui rendre sa légitimité, celle d’Être Humanité en devenir de son destin, qui n’est pas de se finaliser dans l’oubli, dans la parodie, dans l’inconsistance, mais de s’ouvrir à la grandeur de son destin, civilisateur.
Destin souverain qui regardera avec pitié ce siècle de passant, siècle d’entropie majeure irisé des éclairs de lumière permettant l’issue de son dessein de mort et de ruines, dessein sans lendemain devant le pouvoir créateur de l’Humain, qui des ténèbres a su naître à sa destinée qui n’est pas celle de se morfondre dans l’abîme mais de conquérir les cimes universelles de son état Vivant, dans les arcanes majeurs de sa réalité, Arts, Philosophies, Sciences, dont l’unité symbiotique profonde enseignera le futur de l’Être debout et non de l’Être en reptation, Être Vivant ayant foi en la Vie pour la Vie et par la Vie dépassant ce stade larvaire dans lequel tant d’Êtres de ce jour doivent se complaire par considération féodale.
© Vincent Thierry