Pour une conscience civilisatrice

Pour une conscience civilisatrice

 

L’Épopée prend ici sa dimension, naît l’époque du devenir de la pluralité afin de reconnaître non plus seulement le signe des modes, mais la continuité des Chants au-delà des modes.

Et par-delà la continuité, la réalité multiforme voguant vers l’Universelle Harmonie des Œuvres qui enfin peuvent se rencontrer dans l’essor commun de la Pensée et de ses caractères les plus denses, au-delà des labyrinthes exigus des formes, parfois informes, d’idéaux exclusifs et sans âme qui, bien souvent par défaut d’argumentation numéraire, ne sont sources que d’équivoques complaintes menées par des clameurs indistinctes.
La Conscience du propos redevient, cette conscience civilisatrice qui se dresse en défi par-delà les horizons ternes et échus qui ne peuvent plus qu’apparaître, et non plus être, devant les faisceaux qui se tressent, s’identifient, se correspondent, s’amplifient, se mesurent, s’éblouissent, affinant leur majesté là où, hier encore, ils restaient en sommeil.

Et l’Être parmi les Êtres, chacune et chacun en sa redevance de beauté peut enfin faire sienne la connaissance comme la reconnaissance de cette beauté, afin d’aller, au-delà de la simple constatation de l’oubli, dans l’immensité de la pensée qui désormais n’a plus à se réfugier, n’a plus à se cantonner, n’a plus à se cacher, n’a plus à se défaire, mais bien au contraire à se vivifier de la rencontre des Autres, enfin révélée dans l’action la plus novatrice et la plus fertile dont la vague immense, qui jusqu’à présent affleurait le Temple de la Vie, peut enfin submerger le rêve et émerger dans le Réel.


Ce Réel bâtisseur où chacune et chacun est convié, porteuse et porteur de ce flambeau majestueux et couronné inscrit dans la Conscience Universelle, enfin Civilisatrice par cet Univers du Vivant où nous sommes, chacune et chacun, l’étincelle d’une flamme qu’il suffit d’attiser pour en désigner par toutes faces la parure inaltérable.

 © Vincent Thierry