Contre Pouvoir
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- Catégorie : Philosophie
Contre-Pouvoir
Le pouvoir n’est pas un long fleuve tranquille sur lequel vogue l’harmonie, il est sapience, témérité, promptitude mais aussi sagesse. La plus belle représentation de son incarnation se retrouve dans la pose pharaonique distinguant l’arme qui fouette les sens et l’arme qui retient les sens, et dans cette mesure le secret de la Vie, le hanq propice à toute mesure de l’épanouissement collectif.
Ici se tient l’ordonnance ou le pouvoir trouve son image : le contre-pouvoir. Sans contre-pouvoir le pouvoir n’est que chaos, incertitude, reniement, désabusement, démesure et folie. L’Histoire universelle nous enseigne depuis des millénaires cette réalité qui ce jour se dévisage dans multiples États de notre planète. Ainsi pressentons-nous que rien ne peut s’harmoniser sans un contrôle draconien du pouvoir par le contre-pouvoir.
Si nous savons à qui nous donnons le pouvoir, par voie démocratique ou non, comment se crée le contre-pouvoir qui n’est pas lié à une élection ? Tout simplement, et dans le meilleur cas de figure, la Démocratie, dans et par le cadre de la Liberté de penser. Car ce n’est que dans ce cadre que le contre-pouvoir peut émerger d’une manière rationnelle et forcer constructivement le ou les pouvoirs en place à modifier des parcours empiriques qui pourraient nuire aux collectivités ainsi qu’aux individus.
Vous comprendrez à ce stade de réflexion que plus on tend vers un régime coercitif, moins les contre-pouvoirs sont apparents, la Liberté de penser, de s’exprimer, de se réunir disparaissant ici à la vitesse de l’éclair, disparition visuelle et tangible, fonction de l’accélération des processus dictatoriaux mis en place pour juguler le droit de penser, tant de l’individu que de la collectivité en ses associations diversifiées.
Dont les processus courants mis en place relèvent principalement de l’apprentissage, une propagande insidieuse, une culpabilisation atone, sans droit de réponse, une acculturation morbide et un déracinement totalitaire, qui suffisent à inscrire dans l’esprit collectif dont l’intelligence diminue comme le carré de sa population, le syndrome de Stockholm nécessaire à l’éradication de la pensée, dont les outils existent, médias, radios, pseudosciences, dont les moyens aussi existent, terrorisme, pandémie, cataclysmes divers, pour noyer les populations dans le reniement de ce qu’elles sont et les réduire à un esclavage consentant dont l’exemple de conquête le plus frappant se retrouve dans ce jeu aujourd’hui d’argent que l’on nomme le football, où l’on voit le degré de non-retour de l’intelligence dans une danse que l’on nomme la "ola".
Lorsque l’Être Humain en arrive à ce stade, la dictature aurait quelque part bien tort de se priver d’asseoir son Pouvoir. La résurgence de la Liberté de penser, qui devrait être écrite dans le marbre dans toutes les constitutions, (non cette semi-liberté octroyée dans le cadre du dirigisme quel qu’il soit dont on voit éclore le surfait dans un bon nombre de pays, facilitant le gréement d’une pensée unique issue de ce moindre carré de l’intelligence précitée qui reflète aujourd’hui l’étalage d’une médiocrité sans limite, qui règne sous les auspices d’une médiocratie particulièrement belliqueuse, car tenant à ses privilèges exorbitants), devient ici le combat prioritaire qu’il convient de mener si l’on veut désolidariser les artefacts de la modélisation intellectuelle qui, totalement sous influence, se révèle vectrice de l’ignorance et par là même composante du mensonge qui sert le pouvoir, fabulateur par excellence, lorsqu’il n’est pas inscrit sous la veille d’un contre-pouvoir organisé.
Du fait de la rémanence existante entre action individuelle et action collective, nous pouvons aujourd’hui dire que le contre-pouvoir n’existe pas, le seul problème qu’il rencontre pour naître est lié à la nucléarisation artificielle dans laquelle est maintenu le vivant, explicite du mensonge organisé, maintenant dans l’ignorance les Identités afin qu’elles se diluent dans le vide composé par le pouvoir.
Ainsi, ici n’existe qu’une voie pour défaire la prétention explicite du phénomène évoqué, une définition réaliste du champ d’opinion qui doit se dénucléariser en ses épiphénomènes et se recentrer sur une base graduée sur l’essentiel afin d’affronter sur le terrain de la légalité le conformisme régnant officiant actuellement, et permettre ainsi la renaissance d’un contre-pouvoir, non pas extraordinaire, les tenants du pouvoir ce jour étant minoritaire dans le cadre de l’expression intellectuelle, mais ordinaire, la base de ce mouvement se révélant majoritaire.
Comment ? En s’unifiant par-delà les divergences de l’apparence, les idéologies convexes, les uniformisations brutales ou délétères, les conjonctions fratricides où d’opinion, les unes les autres étant agitées par les mains opaques du pouvoir en place, marques de dissensions anachroniques qui n’ont pas lieu d’exister, la nature profonde du contre-pouvoir n’ayant rien de commune avec les aberrations monumentales diffusées en stéréotypes par les médias aux ordres.
Union donc au-delà des sulfureuses objections qui sont et qu’attisent, les pouvoirs en place, tel est le maître mot qu’il convient d’agir, pour faire prospérer le dessein de la Liberté de penser et donc le contre-pouvoir, union des partis objectifs, des associations souverainistes, union des personnes de bonne volonté en tous lieux, tous partis, toutes associations qu’elles soient ouvertes discrètes, secrètes, au sein même des aréopages du pouvoir en place et leurs cénacles, union sans failles qui permettra avec efficacité de balayer définitivement les abîmes de la porosité dans lesquels baignent nos Peuples en soumission devant un pouvoir vide de sens, car sans contre-pouvoir pour le gréer.
© Vincent Thierry