Absolu

Absolu

 

Nous voici aux écrins de la pure volition, dans la reconnaissance de l’Absolu qui nous est commune mesure. Le verbe ici dans la concaténation du savoir en maîtrise, se fait chair, et dans l’Assomption d’une parure initiée engendre la destinée, dans ce qu’elle a de signifiante, au-delà de la tragédie du sort, du temps comme de l’espace, incluant ainsi le pouvoir de chacun de reconnaître l’essence du respire, la substance et la consistance qui s’organise, évolue et, diaphane, s’exonde pour se renouveler dans l’Éternité.

Un lien de ce savoir restera la marque de Bouddha comme du Christ en leur illumination, leurs préceptes, et bien au-delà de la vacuité comme la temporalité, seuils synchrones de tout ce qui régit l’énergétique splendeur, qui nous anime tous dont Écoles sont reflets, avatars et prêtrises diverses et variées de la substance, du sens lui-même invariable guidant les pas du conquérant que nous sommes tous, à la rencontre de l’Immanence grâce à notre degré de transcendance.

Voici le Temple, au cœur même de chaque Être et que chaque Être doit comprendre pour résoudre, sans fatuité ni fausse humilité, le nœud même de son existence, comme de l’existence commune, la Vie donc. La Vie dans sa fulgurance, dans sa détermination qui n’est pas seulement celle de se protéger, mais inexorablement d’avancer, pénétrer toutes les arcanes aux fins de mieux les agencer, les ouvrer dans le sens le plus large, au-delà des dérélictions qui posent, obstructions tels ces parasites qui détruisent toutes fondations lorsque ces dernières s’élèvent sur des venelles sablières.

Ainsi aux amonts de notre prospérité se dresse cette philosophie brillante, étincelant les rivages de l’Âme, de l’Esprit et du Corps, indivisibles dans le corps même de la nature de l’Absolu qui prédispose de multiples transformations aux fins que son règne vive tant dans les domaines temporels, que dans les domaines spirituels, ouvrant ainsi l’horizon souverain de sa perfection qui ne se mesure à l’aune du souffle mais bien à l’aune des métamorphoses irradiant la viduité de sa splendeur.

Ce Verbe est là, ignorant les caprices de dieux bavards, colériques et vicieux, ignorant les facettes de ce que certains nomment leur Dieu, car les comprenant tous, et, mesure radicale, ne se souciant de leurs adorations éduquées. L’Absolu est là, Grand Architecte des Univers, Créateur de la Vie, transcendant toute route pour l’ouvrager dans son dessein, il est en chacun de nous et nous sommes participe de lui-même.

Dieu par excellence, il nous guide vers sa Déité sacrale, sous la réserve que nous nous ouvrions à sa splendeur. Voici ce que fut et reste de la religiosité Indo Européenne, une philosophie qui est pure religion au sens du terme, un sens qui n’est pas celui de se voir les uns les autres en reptation devant des contes à dormir debout, mais d’être debout face aux univers inclus dans la splendeur de l’Absolu, en lesquels nous nous devons de nous élever pour parfaire à sa constitution, en quelque temps que cela soit, en quelque espace que cela soit, et cela dans l’Éternité.

© Vincent Thierry