Des algues en prémisses

Des algues en prémisses

 

Des algues en prémisses l’orbe du matin aux féeries de l’astre, voici venir des bruissements d’opales la rumeur surgie des villes fières qu’amazone les nuées du chant rebellent dans la sente féconde des réjouissances ataviques, et ce semis au monde s’avertit, sans masques, parousie d’une charnelle éloquence dévoilant des rubis l’ordonnance des semences, tendre palpitation gémissant des éclairs surannés la tendresse des cils, la pureté d’un vœu et au-delà de l’arrogance des termes la pluviosité victorieuse.

Fertile ovation libératrice inondant les algues brunes de semis joyeux, nectars nés d’une source adamante dont les promesses perdurent l’harmonie, là, dans ce souffle rejoint dont l’haleine fraîche ne se dissimule, mais bien au contraire s’épanche afin de façonner l’éternité, sa densité, sa clarté précieuse, toutes voies ouvertes aux voies offertes qui en pâmoison se réjouissent de l’instant, heure du vivant qui n’oublie le réel, ses harmoniques et leur puissance, dans ce chant qui s’éclôt et se répond indéfiniment afin de signifier l’Être à sa maîtrise, devoir de l’espèce en conquête de l’Absolu vénéré…

© Vincent Thierry