Des Ames de la nue

Des Âmes de la nue

Des Âmes de la nue, les sortilèges s’enfuient pour laisser place à la beauté des harmonies qui pleuvent leurs mélodies par toutes faces de ce Chant, ici et là, dans l’ambroisie des sens et dans la pluralité exonde des lieux vivaces où l’onde se déploie, magique et majestueuse, surannée et souveraine, pour fortifier ces lendemains à naître, essaimer, construire, renouveler dans l’ardeur la plus précoce des œuvres de la Vie.

Où l’aube en marche, d’un regard salutaire, sans esquive se porte, pour embraser le firmament, ses routes, ses rives, et ses fleuves, dans la cacophonie des cils à midi, dans ces sources qui s’en viennent naturellement aux portiques Solaires dont les empreintes titanesques ruissellent des sèves à Minuit, là où se tient le vœu, ce vœu qui ne s’exhausse mais se prononce, ce vœu majestueux de voir l’unité jaillir de la densité et de ses forces multipliées, là où règne l’immortelle grandeur.

La déité des souffles et la fragilité des roses, là où le moment s’incarne, se félicite et dans un sommet d’opale légère s’initient à la candeur des mondes qui ne s’ignorent, mais toujours s’évertuent afin de prononcer le seuil de toute délivrance, seuil de la Vie en la Voie et par la Voie partagée qui ne se témoigne rupture mais dans la profondeur des états se vivifie pour glorifier l’instant messager, cet instant de vivre, cet instant de naître, cet instant de féconder au-delà des inféodations et des stériles aventures, au-delà des marbres sans nidation, au-delà des constellations dont les épures enchantent des lacs amers.

Où parfois se retrouvent, ondes éperdues, les miroirs des regards qui s’épanchent, là, ici, plus loin dans la frénésie des heures qui s’excluent, dans la torpeur des royaumes en oubli, alors que jaillissant des brumes natives se dresse l’horizon, cet horizon qui semble inaccessible et qui pourtant au-delà des limites de son appartenance peut se prendre et se conjuguer afin d’efforcer ce temple de la réalité qu’est l’Humain qui se doit de transcendance et non de transhumance, ainsi dans le flux des vagues qui avancent et jamais ne n’estompent …

© Vincent Thierry