Dessein des âmes de la nue

Dessein des âmes de la nue

 

Dessein des âmes de la nue, que l’ambre cil devient en la profondeur de la nuit, la Vie en son étole de firmament, des ondes épervières, souffle de l’ambre et de la fertilité, toutes vagues en assauts, sans ruptures, inondant l’arc du chant, pour en prospérer la désinence, l’ouvrir à la plénitude dans une féerie diaphane, où puisatier, se tient le chœur, magnifié en ses empreintes, conséquent en ses essors, toujours renouvelés.

Dans la moiteur des heures sans torpeur, dans ce règne dont la félicité exonde la promesse des plus belles vêtures, celles de l’éclair sans masques majestueux, qui témoigne de la densité exquise, de la douceur surannée, ellipse des hyperboles de l’axe tournoyant en leur zéphyr un abandon gracieux qu’une source, sous le vent, fulgure d’émaux mûrs et denses, blasons des stances délivrées d’opales que de vives arborescences transcendent dans la pâmoison.

Délivrance des rubis enfantés, aux odes légères qui prospèrent, là, ici, plus loin, dans l’abondance et ses royaumes, cristaux de limbes étanchées dont les palais effeuillent l’humus de roseraie multicolore, aux navigables perceptions, écumes de la fenaison des sens, présences inoubliées et inoubliables, des laves les jardins d’encens aux marques de la pluie d’Éden, rivières des hymnes que les passementeries adulent dans le verbe d’or des flancs ouatés de songes et de rêves, histoires en corps des libres appartenances dont les sérails vont et viennent la nue des œuvres

En sa correspondance ultime, celle d’un sourire, manne du regard de lotus, manne encore dans la fusion des stances qui opacifient la densité afin d’en extraire la secrète détermination, ce jaillissement de l’âme, harmonieux et vital, dessinant sur la sphère le temple d’un émoi, oasis du souffle, quiétude immortelle d’un désir qui s’épouse, et qui jour après jour se fortifie, s’embellit, se magnifie, de l’onde claire l’apprentissage qui se destine don, don de l’être à l’être, don ultime du soi qui ne se sursoie, don merveilleux qui exhausse, libère et sanctifie d’humaine appartenance l’humaine apparence, ainsi et dans l’éternité par-delà l’éternité…

© Vincent Thierry