A Jean †

À Jean

 

Navigateur des ramures épanouies, et des cils en cordages qu’effeuillent les nombres et leurs stances armoriées, nous y voici aux portiques des ambres à minuit, seuils à prendre, victorieux et serein dans la clameur des plus vastes préaux dont les limbes sont les contes de floralies festives, anachorètes leurs noms et leurs nombres dans la frugalité du dessein qui marbre de son innocence les pluralités exondes de la Vie et de ses sources.

Ô Chant de l’Astre en la mesure, la perfection, la raison, l’innocence, et le partage, dont les mondes sans équivoque, aux frondaisons des lagunes septentrionales enseignent les vœux, la puissance et les limites, qu’il nous faudra ouvrager de cils à Midi dans le souffle et par le souffle des mille ruissellements dont les vagues amazones écoulent des rubis diamantaires aux parterres de nos rives en semis, et nous en serons maîtres, de fier équipage le courage, la volonté, l’inexpugnable densité de la fermeté pour principe, essences de la volition qui ne se délaisse mais se prend et dans l’affinité des œuvres qui ne s’enchantent mais se pressent, et s’émondent, et sans parjure aucun aux ramures de l’Éternité qui advient.

Ô faste, Ô Grandeur dans l’ascension du règne qui ne s’isole mais se présente, et dans sa formalité et non sa vacuité témoigne, d’Humaine appartenance, splendeur de la Voie, dans le firmament qui ébloui la promptitude, dans la joie de la félicité qui ne se corrompt, dans la prêtrise de la reconnaissance initiée, là, dans ce Chant Impérial qui ne se tait, ramure de tout épanchement constructif, ramure encore sans corps dans ce lendemain de naître qui s’éploie et se déploie.

Naviguant aux frondaisons des citadelles, des parchemins d’ambroisies, des parterres de coriandre et de myosotis, libre évanescence des dithyrambes cymbales de feux, car le feu lui-même en son répons, sa détermination et sa préhension, par-delà les rêves et les songes du cristal, car le cristal advenu de la pérenne dimension qui ne s’absente mais se présente, haute fête par le Temple qui se réjouit, triomphe de l’Humain, en sa pertinence, sa gravité, au-delà des émotions, gravant le chemin à suivre pour retrouver la fidélité, fidélité à l’honneur de la Vie, fidélité à la mémoire de la Vie, fidélité dans la continuité de la Vie par-delà ce sérail en voie d’assomption, la Terre de nos racines, vibrante poussière d’étoile en Voie de plus vastes floralies, indivisible Harmonie de l’Éternité qui veille le devenir de toute énergie à la rencontre de son Énergie Suprême, l’Absolu Souverain !

© Vincent Thierry