Des Ordres Templier le Renouveau

Des ordres Templier le Renouveau.

 

D’orfraie les voiles se tendent vers la nidation des scorpions et de leurs atours, visiteurs et conquérants des espaces ouvragés, alors que dans la léthargie des communes mesures se tiennent les vautours, leurs facilitateurs, traîtres sans pitié dont le conte est déshéritement de toute probité.

Condition extrême des ramures déployées, la victoire de leurs gréements semble assurée, mais c’est sans tenir compte de la réalité, ces ovipares ne se cristallisant que dans le virtuel aveugle de leur survie d’araignes toiles pitoyables, ne voyant se dresser devant leurs regards amorphes la pluie torrentielle des oriflammes !

Navigation faisant face au désastre, à la perte des valeurs millénaires, à l’asservissement culturel et spirituel de contrées sans noms et sans devenir, à l’anémie rayonnante portée par des pleutres érigés en monarques, livres de ces temps déchaînés, où l’errance dissimule l’atrophie, où la pluralité assigne à la médiocrité, où la vie n’est plus qu’un champ de mortification bestial et légiféré !

Œuvre portuaire en ce signe voyant des hymnes surgir les antis corps sur ce corps gangrené, lentement mais sûrement délivrer le vivant de sa ruine avancée, dans un fracas d’écume, ouvrant la plaie béante de l’agonie pour en restituer et en défaire les arcanes, et rendre ainsi à la Vie sa parure, ici, là, plus loin, dans toutes faces et par toutes faces, jusqu’en la discrétion la plus subtile, prenant chaque pouvoir de chaque légitimité éblouie par le parasitisme pour en parachever la destitution, désintégration de chaque lâcheté, de chaque corruption, de chaque reptation !

Instant du sacre Templier, renaissance de cette vertu nuptiale et conquérante jadis brisant le néant voulant l’asservir, sur toutes faces des mondes, Chevaliers de la vie, portant la vie, allant vers la vie, Templiers, Teutoniques, Croisés d’insigne mesure destituant les fluctuations du despotisme de tous lieux ! Ces jours renouveau par les Ordres silencieux, réveillés par la folie des âges en semis, ces jours en armure pour combattre et destituer à jamais l’ignorance, floraison de la bêtise bestiale accouplée à l’atrophie !

Ordres lumineux aux anachorètes vertueux décimant l’ingérence, ployant la cupidité, délivrant la vie de cette dérive l’enchaînant, la maltraitant, opiacée aux fumerolles déplacées gravitant la jalousie, l’incapacité, la haine, ces tourbillons de la folie humaine recherchant l’asservissement de toutes racines au profit de la bestialité rampante et hagarde. Ordres d’hier revenant d’un pas victorieux le miel de saison, d’écume et de beauté, lavant au frisson du combat l’affront fait à la Vie, décimant l’abîme pour naître la cime de l’espérance, dans une joie conjuguée, signe des équipées souveraines, de celles qui ne s’estompent mais se lient pour couronner le renouveau de la Voie, cette Voie éperdue dans ce monde chtonien envahissant et brumeux, renaissante au firmament Ouranien et Solaire, dissipant la brume et ses agapes, sérails d’adorateurs anthropomorphes qui se congratulent de leurs moires aisances sans existence.

Haute vague, et vaste faste annonçant le prélude de batailles homériques desquelles sans travestissement aucun resurgiront l’honneur et la maîtrise, endeuillés par des siècles d’incurie et de prostration, soumis aux hydres les plus belliqueuses, voyant l’humain enfin debout et non en reptation, l’humain glorieux, source conquérante de la nuptialité des mondes, l’humain vivant en la vie, par la vie et pour la vie, par-delà l’infortune des siècles, par-delà l’utopie, maître de son destin, œuvrant à la génération et la régénération de la Vie par toutes pentes de ses cimes, afin de hisser l’humanité vers son avenir, qui n’est pas celui de l’avilissement, de l’esclavage, de la compromission, toutes voies décharnées qui acclament leurs prouesses de destruction !

Ainsi et dans l’âge qui vient, la désinence, livrant des cils ce renouveau, voyant mantisse du creuset des chants s’avancer la désignation Templière par les champs de cette terre livrée à la déréliction de fauves assoiffés de puissance, sans ostentation, générant l’impuissance de ces puissances désignées.

Armées de la Vie inscrivant la Vie sur ce champ de morts aveugles, libérateurs couronnés de l’Occident à l’Orient labourant le sol d’une Éternité reconquise où l’Ordre régnera, vital en son ascension, légitime des Peuples, conscience des Êtres, dressant à jamais au firmament l’étendard de la Liberté, seule garante du devenir de l’espèce Humaine, en ses Races, en ses Peuples, et en ses Êtres !

© Vincent Thierry