Signe de l’Onyx

Signe de l’Onyx

 

Signe de l’Onyx aux passementeries de l’hivernale candeur, nous marchions ce règne, aux volutes enflammées de la conscience d’un vœu, dans la frénésie des chœurs et dans l’ascension des rêves, et le sort, empreint de ses avides corolles, éployait en ses délicieux sérails d’adventices lagunes où venaient, ivres de joie, se baigner nos corps harassés de poussière et de boue, hautes vagues des firmaments adulés aux fronts nuptiaux de splendeurs divines, sans repos d’algues prises sous le vent, par la raison des ordres puisatiers qui nous enchantaient.

Avant ces cris, de rives nouvelles à voir et engendrer, ces rives par-delà les myrtes qui sanctifient les gloires du passant, là-bas, sacrales densités qui ne se mesurent au déploiement mais à l’agencement serein des ordonnances qui se tressent, magnifiées et lumineuses en leurs citadelles circonscrites que l’ivoire demeure, éperdu en son cil de magnificence et de beauté, vaste promontoire que les nuées ne nous cachent, que d’autres vies nous envient, que d’autres phares par les sphères en concaténation développent afin de surseoir aux guerres impassibles qui poudroient.

Ici, là, ailleurs dans des fulgurances votives qu’il nous faut combattre, plus loin, plus loin encore, afin que la Paix resplendisse en ses coutumes et ses accueils, devienne stance de la Vie, stance aux oriflammes qui ne se perdent mais se conquièrent, par les âmes sous la nue, les esprits sous le vent, les corps ramifiés, par l’Éden du désir de naître son orientation souveraine, écume et marbre des sites du devenir, dans la volition qui ne se parjure, ne se déracine, car Voie de la nuptialité la plus féconde.

La plus vive et la plus ardente, aux mannes à propos de vestales appropriées qui se parfondent, aux stances sans repos des voix, supports de rimes, aux prononciations éveillées d’enseignements qui façonnent et libèrent toutes forces exondes alimentant le sort qui est répons, se devise, et dans la beauté solaire lentement s’étoffe de ramures inexpugnables, ployant les jougs de la tyrannie où qu’elle se trouve, voyant venir nos cohortes transcendées pour taire les litanies de la cruauté, de la violence et de leurs parcours insensés, matrices d’atrophies et de désintégrations.

Matrices contre lesquelles toutes nos forces se lient afin d’advenir chaque exaction à son terme, hier encore dans la nue des pentes, l’ouvrage dantesque sur nos terres olympiennes, ce jour disparu dans la contrée du jour flamboyant, voyant les stèles de ses désirs succomber sous les assauts impétueux de nos Ordres en marche de bataille, livrant jusqu’à la victoire finale la délivrance de chaque de chaque peuple, de chaque Être par ce champ de gloire, temps de songes et de tristesse, temps de guerres et d’offrande, temps incertains aux ruissellements fauves des litanies adverses venant s’éprendre de nos racines, décimés ces jours de victorieuse ascension.

Voyant la migration des sorts se propulser dans l’éther et ses afflictions dont elle venait pour mieux y revenir, l’aspiration de nos souffles n’étant celui de l’enchaînement comme de l’esclavage, mais celle de la Liberté sacrée, qui désormais rayonne sur toutes surfaces de ces mondes, toutes surfaces en novation, toutes formes en gestation, toutes stances fougueuses de l’élan vital porteur de moisson, et non plus en reptation ni agonie, haute vague dans le frisson des jours et dans la grandeur des vœux, dont nous sommes gardiens Templiers, écrins et veilleurs afin d’assumer la Vie dans ses espérances les plus fastueuses !…

© Vincent Thierry