Des portuaires Dimensions

Des portuaires Dimensions

 

Les portuaires dimensions s’exhaussent, libres d’élémentaires gravités, fondent la pureté du cristal qui lentement s’évapore dans la nue, où là, présence, se tient le lieu, densité exclusive des forces, nef de l’iris incarné devisant les mondes, ces espaces opaques à la pensée qui déploient les énergies, vaisseaux de la pluralité des complémentaires et décisives intégrations permettant la vision magistrale, alors que le feu se tait, que la braise s’essouffle, que la cendre virevolte sous le vent léger et disparaît les méandres d’un temps majeur pour laisser place à l’Énergie souveraine, navigante de haut vol et de précieuse qualité, livrant sa perle de zéphyr des mondes antiques aux mondes nouveaux, princière de la Vie en ses écumes, dans l’astre du moment.

Ici aux cimes adulées des neiges ancestrales, là aux vallées d’émeraude où sourdent les sources cristallines, plus proche aux plaines ivoirines de prés mûrs et blonds enchantant la prière des cycles des moissons et fenaisons, plus loin aux mystères des vagues, anachorètes des Océans et des Mers abyssales, donnant leur souffle aux fleuves tressés d’émaux vifs et tendres, sacrales des faunes de ce temps libérant une joie profane, accomplissant le rite du devenir, tandis qu’imperturbable, lumière de la raison qui passe, l’Aigle en majesté, se hisse à tire d’aile, sur le plus haut pavois, afin de scruter son aire, ce monde bruissant de la vie faite d’amour, de larmes et de rires, emplie de secrets et de mystères, où se dresse l’Humain, lanterne de temps multipliés, enseigné et enseignant de l’avenir qui bientôt repartira vers les étoiles, sa naissance et son devenir, puisatier d’une heure seulement de l’écume de ce lieu dont il n’ignore le destin fatal, ainsi et dans l’éternité des vagues en relief qui, messagères, répètent à l’infini le secret de toute exondation souveraine.

© Vincent Thierry