Esquisses

Esquisses

 

Écrins des âmes de la nuit, des vagues amazones feux antiques, clameurs du renouveau, dans l’aube cristallisations du chant qui nous interpellent, aux diluviennes errances, dans ces marches nobles qui sont demeures, dans ces regards éveillés à la plénitude, corps de fruits effeuillés qu’ivoire le cil de l’éternité, en ses candeurs, ses doutes, ses préhensions et ses partages, ses gloires assumées et ses festives langueurs.

L’iris en ce lieu ne se perd, et dans l’allégorie Templière lentement s’ouvre sur le monde, un monde d’embruns et de colères, un monde de suavité et de douceur, monde ouvert sur la sapience où l’harmonie se dévoile, se découvre, sans rupture des chants, sans limbes exaltés, sans clameurs obérées, le vent porteur guidant ses pas aux champs antiques, répons, ces champs de l’aube magistrale voyant des empires créés naître l’Être en sa perception, dessein du zénith et de ses marbres altiers aux statuaires magnifiées que l’horizon enchante.

Forge de l’ordre Souverain, voyant des heures et des souffles les épopées sans nombres et sans ombres, créant les Cités du devenir, hâlant sur les flots divins les prouesses et les enchantements du destin, initiant par les terres les Temples en semis, d’Olympe le cérémonial de l’humilité où, le regard Humain s’éveille pour s’ouvrir à l’Éternité, déjà éclair de la raison façonnant les mondes éclos, en marche vers la Vie, sa lumière et ses écharpes solaires qui dansent dans la nue l’horizon des amours fabuleux.

Écrins des voûtes astrales et des compositions diaphanes dont les chrysalides azuréennes déploient les oriflammes du vivant, là, ici, plus loin, aux temporalités du Chant, aux esquisses de promesses, aux remparts des saisons, par-delà les temps comme les espaces, toujours en vagues profondes, du lys l’épervier le sort de l’Aigle dont le vol impérial détermine sans abîme la novation de l’hymne, enchantement bruissant des mille et mille flots des armées de la Vie en marche vers le triomphe de la Liberté de la Vie.

En lutte contre la barbarie et ses satrapes, leurs illusions qui narguent de leur atrophie les pas du vivant, hères de la mort sacrificielle aux rituels pervers s’adonnant à l’auto destruction par plaisir, larves sans nombre portant la lèpre à tout ce qu’elles touchent, tout ce qu’elles prétendent, tout ce qu’elles adulent, ici répons du Vivant, dépassant leurs affligeantes compositions pour faire renaître leurs esclaves à l’harmonie naturelle et civilisatrice.

Destin du règne qui ne plie devant l’adversité, destin fabuleux où toutes forces Humaines se liguent afin de destituer la pandémie de l’abstraction, cette dérision alimentant les fosses communes de l’espoir, du rêve comme du réel, tourbillons de la vacuité où s’effondrent l’imaginal et sa vertu, moment délétère qui lentement s’estompe, moment infini semble-t-il à celles et ceux qui ont tout oublié de la Vie, moment fugace à la sagesse à peine effleurée par cette pâle senteur qui disparaît.

Emportée par le vent souverain, nettoyant la Terre de ses scories, de ses corpuscules guidées par la trivialité qui déjà se métamorphosent sous les assauts des brises du Vivant, s’affinent puis disparaissent, laissant à la virginité l’étendue de leurs bestiales errances, qui les anéantit pour ce toujours que chacun ausculte, devine, décide, initie, et dans ce flot de laves charrie afin de renaître la beauté, la candeur, la divine éloquence de la Déité.

Qui ne prie seulement, mais s’incarne et avance vers l’horizon devenu limpide, déterminant son pas conquérant, incitant l’avenir comme le devenir aux pluies d’étoiles qui attendent, devises imperturbables, ce pas de l’Humain enfin devenu, débarrassé des chaînes et de la coercition, délivré de la reptation et de la fourberie, libéré du mensonge et de l’ignorance, enchantant en leurs préaux la volition de son ordonnance majestueuse, celle de la maîtrise souveraine, en la Vie, pour la Vie, par la Vie !

© Vincent Thierry