Couronnement
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- Catégorie : Poésie
Couronnement
Iris des songes en mélopées, où l'âme vagabonde, d'un vol d'azur aux frontispices des Temples ouverts sur les mondes, les univers, et cet écrin dont nous sommes substance, l'Absolu souverain, Dieu magnifié aux odes vivifiant le sens du vivant, dans la parole, Dieu de vie et de beauté, que l'Humain oublie, que l'Humain dans l'errance ne voit, et qu'il convient d'éveiller par la parole mage, celle de la reconnaissance, de l'indicible portée du tout en un et du un en tout, luminosité sacrale qu'aucun être ne doit oublier s'il ne veut pas s'oublier lui-même.
Ainsi dans le chœur de la mélopée des mondes qui s'entrecroisent, se croisent, s'allient, se détruisent, toujours se renouvellent dans la perfectibilité, tout comme l'être sans renoncement, tout comme l'être debout les bras levés vers l'immensité pour apprivoiser l'éternité dans cet effort de transcendance né de son unité symbiotique, rencontre de l'immanence, de cette force de l'Absolu qui éveille en sa portée le dessein souverain de la Vie, ainsi lorsque s'élève, dans un vol azuréen, l'Aigle souverain, scrutant son aire, organisant son monde comme l'Humain lui-même ce jour noyé dans les phasmes de la bestiale errance.
Inscrite et circonscrite comme l'est chacune des actions énergétiques, les unes dans l'ombre, les autres dans la lumière, non la lumière de l'ombre mais la lumière de la Lumière, de la vie à profusion, là dans ce miroir de l'Éden que chacun porte en soi malgré les ténèbres envahissant la Terre ce jour, dont le labour des temps disparaîtra leur folie abrupte, leur religion de l'atrophie, leur mystère barbare, inutiles reliques dont la chronicité disparaîtra comme un vent mauvais sur la plaine de la Vie.
Ainsi, alors que déjà s'éveille à la conscience la multiplicité, malgré le poids des entendements illicites des prostitués d'un malthusianisme de principe, génocide programmé contre lequel l'Humain éveillé doit se dresser, combattant pour la Vie, en la Vie et par la Vie les hordes sordides de Thanatos, combat dont les prémisses s'ordonnent et s'initient pour renverser l'impuissance et la remplacer par la puissance naturelle, invincible, permanente, car signifiante de toute transcendance, ainsi alors que l'insanité des médiocres se veut affront de cette permanence, dont il convient par la raison souveraine d'évacuer la gangrène, tel l'oiseau se nourrissant des vers afin qu'ils ne prolifèrent.
Ainsi alors que le soleil s'élève sur cette petite planète qui va connaître un combat terrible, à l'image de celui d'Ajurna, combat nécessaire pour vaincre la stérilité, la mythomanie, l'atrophie et ses composantes, combat par toutes surfaces de la Terre, né des Peuples de toute Nation, combat de la Vie contre la mort, combat de la Liberté contre la dictature de fait, ainsi alors que s'annoncent de grands vents solidaires qui marqueront à jamais la Terre d'un front d'azur qui emportera la déchéance, l'humiliation, la culpabilisation dans les basses-fosses des abîmes où les larmoyants du mensonge chronique se complaisent.
Où les brutes épaisses se consolent, où la lie de l'humanité s'ébroue dans la bestialité, tout excrément se voulant pouvoir deviendra l'ombre de l'ombre avant de venir, par symbiose, l'ordonnance de la pluralité mystique de ce monde, ainsi, inscrit par la Loi des Univers, cette constante majeure, montrant qu’aucune dictature, fusse-t-elle du néant, telle inscrite ce jour, ne survit devant le chant de la Liberté inscrit dans les gènes de la Vie, dans cette Énergie sublime dont chacun est possesseur.
En conjonction intime de l'un comme de l'autre dans le rayonnement de la sphère, énergie renversant inéluctablement les tyrans comme les suppôts de la tyrannie, car des mondes de la Vie l'ordonnance nécessaire ne se voilant de l'incongruité, de la velléité, de l'aberration, de l'atrophie, ainsi lorsque planent au-dessus des eaux la puissance des Aigles s'apprêtant à fondre sur leurs proies, tels les Peuples sur leurs tyrans et leurs féaux, irréversiblement, quoi qu'en pensent la corruption comme la soumission.
Quoi qu'en pensent les dérives des mondes aux religions tronquées, aux philosophies absurdes et mensongères, aux arts dégénérés, quoi qu'en pense la lie, la boue, le purin, métissé par l'ignorance diffusée par la propagande des non-vivants, car la Vie sait se défendre contre les assauts de la purulence, les métastases de l'incongruité transparaissant avant que d'être, pauvres déjections s'imaginant apogée alors qu'elles en sont l'inverse, aux théurgies ridicules dont les prouesses s'enchantent dans la médiocrité atavique de leurs gènes dégénérés par la stupidité congénitale, celle de l'habitude labiale de s'accroire, dans la génuflexion stérile de croire.
Qui importe peu aux vivants qui ne sont diarrhées de ces avatars de la Vie, ces refuges de la mort, dont plus personne ne nie l'existence parasitaire et nuisible, même si elle se cache encore dans les refuges de la perversion de l'innocence, même si elle joue encore sur l'ignorance et ses fantasmes aux tumeurs sporadiques, dont l'Humain se défera comme d'une couronne d'épine, cette couronne que le Christ Roi a endurée pour bien nous montrer où était la parodie, l'illumination de l'illusion, le déchaînement de la fourberie et de ses symboles.
Antres de la bête couronnée, de la bestialité devisée, antres infâmes qui seront pulvérisés par les Peuples en marche vers la Lumière, cette Lumière surhumaine leur faisant reconnaître la Nécessité, la dimension de la transcendance devant se déployer et araser ces scories, cela vient comme une tornade soudaine emportant tout sur son passage, cela vient dans ce feu de paille de la rouerie, et l'on verra alors les armées des Peuples déferler telles des forces invincibles, détruire les remparts de la tour de Babel inscrite comme le champ mortuaire de l'Humanité.
Décapiter cette prétention de l'atrophie, dont on verra la malfaisance sortir de ses loges putrides, remparts du déshonneur, pour s'amender de ses buboniques errances, où l'on verra alors l'Humanité dans ses composantes s'élever vers le sommet de son pouvoir d'être et non de paraître, enfin libérée de la pourriture infecte voulant l'embaumer, cela vient, aux signes parmi les temples, aux signes parmi les temps, la Vie regardant ce bubon cherchant à l'asphyxier, prenant mesure incoercible pour accélérer sa destruction totale, cela vient, ainsi alors que les Aigles scrutent, impassibles, cette aire qui deviendra par leur couronnement…
© Vincent Thierry