Épithéliales ondes de la nue
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- Catégorie : Poésie
Épithéliales ondes de la nue
Épithéliales ondes de la nue, aux moissons des algues sans repos, s’en viennent dans des explosions de couleurs qu’enchantent anachorètes les vertus majeures tressées de silences apaisés, de paroles inscrites, là, portuaires de la dimension d’un élan serein perlant la rosée d’un matin de nacre, dont le sourire dévoile, dans la parousie des bonheurs, tels des voiles sous le vent, le chant dans sa perfection, dans cette luminosité des regards éveillés aux rives des émaux, aux larmes du corail, à l’enfantement de règnes visités, dont les parfums imprègnent les moiteurs de la vie de danses sous les cieux, ébrouées d’étoiles chavirant de festins, de jeux d’ombre et de lumière, dans une féerie de parousies libres d’âges par les temps, assistant des créations divines aux méticulosités précieuses, aux écharpes chamarrées de schistes et d’agates, de quartz et d’émeraudes.
Enivrante passementerie d’ivoire aux temples sacrés forgeant un moment de grâce et de perfection, d’azur et de mouvance, dont la litanie des buccinateurs émonde le souffle par un refrain assistant à la parturition des fleuves, des parterres des mousses et des laves, où des flammes blondes s’épanchent des cris de romarins allant dans la luxure la torpeur des émanations des sens, là, ici, plus loin, révélant ces Êtres dressés, des vivants aux yeux flamboyant, des vivants aux cils se répondant, et d’autres déjà dans les nuées inventant le firmament, l’aurore d’un serment, et la vêture d’un entendement, clameurs du nourrisson, de l’amant versatile, de la beauté comme du rayonnement des formes désignées, laissant l’informe aux tempêtes des abysses des grottes pourpres où les élytres combattent, pour d’un navire gréer le monde en son exploit.
Haute vague de stances jointes au logis des Peuples, fécondant les plaines à Midi, les monts d’opales à Minuit, dans un sursaut de rites participant à l’élévation la plus pure, la plus dense, la plus forte sur cette rive, l’élévation Humaine, aux cités inscrites, aux lagunes ouvertes, diaphanes et surannées, aux livres écrits par la fenaison éblouie par mille et mille chants souverains, abritant des sérails et des invitations d’Éden, des floralies d’améthystes et des enfantements bucoliques, dont la marche se gravit dans la fertilité exondée, dans ces flux et ces reflux des vagues sans mystères d’adages à l’éventail bruissant s’effleurant, s’accouplant et se prononçant, initiant à la faune un serment, comprenant du minéral la souche prise, magnifiant, persévérance, le granit d’un pétale des roses ramifiant de nocturnes allégeances à la beauté souveraine, dont le nom seul est une exaltation, une promesse, un délice des sens unifiant toute gloire comme toute victoire.
Apprentissage par-delà la vacuité des songes où les oiseaux lyres sont hymnes d’allégories dont les architectonies devisent, imprègnent, témoignent, de l’Histoire de renom, de ses vagues tutélaires, de ses ressacs oublieux, de ses sablières germinations avides, de ses souffles dantesques orientant un vide sans absence de mannes sans repos, où la Vie bruit ses intimes perfections, ses sources aux adamantines constellations, enseignant les lendemains à naître, prospérer, et délivrer, délivrance de la pesanteur aux nuées des étoiles en nombre saillissant l’infini de leurs joyaux dont les cristaux de mondes en essaims parlent de la joie, de la luminosité des cieux, de la grandeur des forces, de la beauté chavirant la Vie dans sa majesté, aux cales d’exhalaisons fertiles, aux cales bruissant les étoffes et les vivres éperviers, mais aussi les casques, les glaives et les boucliers d’onyx.
Démarche de commerces enlisés, démarche de guerres éternisés, de ces vecteurs essaimant le pillage, le viol , la mort et ses linceuls fécondés par l’atrophie du vivant replié sur le minéral et ses sels sans partage, délaissé par les voies égrenées de l’hiver glorieux au printemps savoureux, par la maïeutique de l’Humain aux forges épousées allant de l’horizon le lys serment des vagues azuréennes dans de fastes alluvions, ici, là, préambules des algues en moissons, celles répondant, celles participant, aux fières cités des ambres de la nue, aux fastes allégories des nefs en écrins, aux voilures enceintes de sylves et de fêtes, de voix ambrées aux muscs de terroirs, aux voix sans clameurs mais aux rythmes efflorescents des rimes ne s’effeuillant dont le couchant ne s’absente, alors que dans le ruissellement des mondes vagit le sens de la destinée qui ne se couche, mais bien vivante marche le dessein des heures, des jours et des nuits.
Dans la plénitude du serment d’Être en voie d’épanouissement de la voie souveraine et altière, voyant des cils ouverts sur les cieux la splendeur d’un hymne Solaire se vouer à la pénétration des ondes, à l’ascension du Verbe, déjà, dans la maîtrise, à l’exfoliation d’un terme, étant lui-même renaissance des mystères prononcés et révélés par les espaces majestueux configurés, ordonnés dans une composition magnifiée s’adressant à la perception pour la nantir d’un devenir, d’un état de permanence inscrit devant féconder dans l’astre séjour sa parousie, afin d’advenir des chants l’écume de la symphonie distillant ses ramures par toutes floraisons des univers
Ici, là, plus loin, dans les embellies de la compréhension, dans les adjonctions des essors, dans la pluviosité des efforts, dans l’adresse des parcours en sillons, toutes forces du vivant renaissant à la Vie ne naviguant éplorée, mais prenant en main son destin souverain, par l’incarnation du Chant, l’incarnation de l’hymne sans équivoque se déterminant dans une joie souveraine, non de l’uniformité mais de la multiplicité, cette farandole de couleurs aux passementeries d’ivoire et de jade, cette expression tutélaire du Vivant marchant vers son avenir dans l’assemblée des Êtres de ces temps à venir n’oubliant la promesse de la Vie, son apprentissage, ses courses, et la raison de ses mobiles, pour les hisser vers l’Éternité ou bien les voir se fondre à nouveau dans la minéralité la plus sombre, ainsi de par ces vastes flamboyances qui nous sont communes mesures et que nous devons œuvrer pour advenir la pérennité de ces lendemains à naître et prospérer…
© Vincent Thierry