Eveilleurs
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- Catégorie : Poésie
Éveilleurs
Veilleurs de grand nom par les sphères éclairées, nous parcourons les immensités, ces créations des esprits qui se rejoignent, s’interpellent, dans le sens de l’Harmonie se conjoignent, initiant la beauté dans une symphonie majestueuse élevant ses hymnes jusqu’au sein de l’immaculée, dans ce règne des Mondes qui ne se sursoient mais s’appartiennent.
Ainsi le Verbe fulgurant, par nos glaives foudroyants dans l’éther et ses mystères, ondes écloses qui ne s’éperdent, et, par les fleuves altiers, et par les monades engendrées dont le feu ardent couve nos cœurs gardant la mémoire, afin de l’offrir à la Déité Souveraine, dans un écrin bâti et bâtisseur qui s’ordonne, naît et rayonne.
Glose de ce ciel, l’aventure nous emmène, de triomphes en triomphes, de victoires en victoires, en la Vie et par la Vie et pour la Vie, dans un écrin Impérial dont les mannes sans repos sont livrées de nos parcours, de nos peines, de nos larmes aussi, dans la disparition d’alcôves prêtresses, mesures de nos vagues qui gardent l’horizon et ne désespèrent de la frugalité des portuaires dimensions qui se génèrent et se régénèrent dans une mélodie sourde attisant notre Amour Universel.
Ainsi, fringants coursiers de l’acier de l’onyx vêtus, aux pourpres citadelles, d’un corps vaillant, nous allons, et nos armures ruissellent de lumière, la lumière de nos cœurs symbiotiques allant délivrer les mondes des faces obscures, au-delà des mythes et des religions imparfaites, obstrués par l’éclair du vide, le sommeil des âmes et la torpeur de l’esprit, ainsi que l’oubli des corps.
Et nos âges sans âges dans la prononciation du Nom étincellent de clairs rivages, des oasis frontaliers aux puisatières renommées, des sources fraîches et abondantes, que des soleils torrides ne peuvent tarir, tandis que la pluie gémellaire de nos yeux délivre de la tourmente les foules assoiffées, les mendiants et les malades, par nos parcours, revivifiés, nous donnant joie d’un réconfort, celui d’’être le don et la splendeur du don.
Au levant, Chevaliers solsticiaux, ainsi allons-nous vers ce couchant où les astres se maudissent, sans comprendre un instant que la pure beauté gravite dans l’unité symbiotique majestueuse par toutes faces du Vivant, dont l’écume florilège, des espaces comme du temps, fulgure une immortalité sereine, écoute de la plénitude du sort des étoiles en nombre, à la porte flamboyante de l’Éternité nous guidant et toujours nous assignant à la compassion la plus noble qui soit, celle du don de notre Vie à la Vie éternelle…
© Vincent Thierry