Sagesse
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- Catégorie : Poésie
Sagesse
Ainsi parlait ce Sage dans le Temple de la Vie :
Ainsi dans la Voie et par la Voie, allez mes sœurs et mes frères, allez ce chemin qui est de la vertu la splendeur, ne quémandez, ne glorifiez, soyez dans la simplicité, la force morale, la vérité sacrale, allez sans limite des espaces comme des temps, allez dans la gloire du Christ !
Soyez les guerriers intrépides de la Voie, par l'épée, par la flamme, défendez la Voie afin que son chemin jamais ne soit ignoré et que les forces égarées puissent trouver son chemin, car, je vous le dis, bien téméraire sera celui qui cherchera à vous destituer !
Car par le Christ vous êtes détenteurs de sa parole qui nous dit que le Fils du Père n'est pas venu porter la paix mais la guerre à tout ce qui nuit à l'ascension du Vivant, ainsi gardien de sa parole vous irez combattre la nuit et ses oripeaux, ses enfers et ses désespérances !
Car je vous le dis, il ne saurait y avoir de paix tant que ne sera pas détruit le temple de Moloch, le Temple de Baal, le Temple de Mammon, le Temple d'El Shaddaï, le Temple des marchands qui ruinent les espoirs de la Vie dans la torpeur de rets inavouables !
Ainsi prenez mesure dans la consolation qui se doit, dans la compassion qui ne se méprend, dans l'ascension qui ne se dénie, et officiez ce monde dans sa puissance, dans la splendeur de la voie du Christ Roi dont vous êtes la garde du chemin impérissable !
Guerriers, intrépides, donnant votre sang pour le sang de la Vie, car gardiens êtes-vous et dans vos remparts se réfugieront la veuve et l'orphelin, et les couronnes elles-mêmes trembleront si elles ne suivent vos augures les plus sacrées, je vous le dis en la Voie du Christ !
Car vous êtes les gardiens de la Voie du Christ et nul autre que vous, fussent-ils des religions du livre, ne peut en être ainsi, les uns l'ayant laissé crucifier, les autres ne l'appelant que prophète, les derniers reniant sa mère, la Vierge Marie, notre mère à toutes et à tous !
Prenez mesure, Ô Guerriers, ne vous laissez succomber à tout ce qui ne défend Dieu mais une image déformée par la matérialité la plus avide, une simple image de Dieu et non Dieu lui-même dont son fils le Christ Roi a montré le chemin en la Voie et par la Voie !
Soyez en toutes circonstances de pure et noble intention, soyez en compassion des religions divises car elles viendront au saint nom du Christ Roi dont vous êtes les souverains sans exil, dont vous êtes les combattants tel Saint Michel par la Voie en la Voie et pour la Voie !
Soyez tolérants mais intolérants à la tolérance initiant la Vie dans la boue et ses supplices, hissez les couleurs du Christ Roi et sortez vos glaives pour défendre la Vie partout où elle doit être défendue, par toutes couleurs des Êtres, femme, enfant, homme, sans distinction !
Car en vérité, je vous le dis, le travail est vaste, le travail est immense par toutes mesures des œuvres édifiées, par toutes mesures des œuvres initiées, par toutes mesures des portes de ce monde qui hurle sa douleur sous les coups du nihilisme et de ses prosélytes agités comme des pantins par ce qui n’est pas humain et le sera jamais !
Dès lors ne baissez votre garde, qu’elle soit haute, courageuse, volontaire, Ô Guerriers de la Paix, sans invective, sans haine, avancez par ces chemins détroussés par les voleurs, les pillards et les violeurs de la Vie, ces hyènes en furie qui se drapent dans la vertu de la matière et de ses nombres !
Vous les trouverez en chemin et ils ne vous reconnaîtront pas, car ils sont aveugles et muets dans la stupeur des ors qui les lapident, dans l’atrophie du langage humain où ils ne cherchent leur demeure, ne la trouvant que dans le sang d’autrui et dans la férocité du chacal qui hurle après la charogne qu’ils se disputent !
Vous les trouverez dans la confusion de ce monde, dans ces esprits troublés qui ne savent quel est le chemin à prendre et suivent comme des animaux la plainte des hurleurs, de ceux qui les mènent à l’abattoir et qu’ils congratulent de leurs élytres, dans des soupirs muets qu’il vous conviendra d’éveiller !
Car le Christ, ici, est renié, car sa Voie est fermée par le six que combat le sept, dans l’impuissance du visible, gardien de l’invisible attendant le visible, vos cohortes en nombre, vos légions à perte de vue, vos assemblées prestigieuses qui ne sont artifices et splendeurs de novices !
Comprenez qu’il ne tient qu’à vous, Gardiens et meneurs, veneurs de haut renom, pour que l’Humanité sorte du gouffre et du précipice vers lequel les mènent les oublieux, les taciturnes, les ridicules, les talismans de quincailleries déversant leur puanteur nauséabonde sur toutes rives de ce temps !
De vastes fresques, de vastes chants, viendront aux lourds tambours de bronze annonçant vos victoires, car par le Christ vous serez vainqueurs, car nul ne peut vaincre le Fils de Dieu, né de la Vierge Marie, sa Mère en majesté, dans la splendeur et dans la munificence de toute ordination !
Se joindront à vous bien des racines et les racines elles-mêmes, toutes les Races de la Terre qui se respectent et dans la nature même de leur beauté multiplient la désinence de la Vie, par-delà le naufrage de leur désintégration qui est l’insanité de ces temps, et leurs Peuples par le Christ se lèveront dans un seul élan !
Et viendront aussi à vous les humbles, les estropiés, les malades, les simples d’esprit, que vous accueillerez et soignerez car toute Vie est indispensable à la Vie, vous les libérerez du carcan de l’euthanasie, cette morbidité qui est une insulte à la Vie, vous les élèverez dans la conscience du Vivant et de son éblouissant message !
Des cohortes en nombre, par toutes faces de la Terre, des légions souveraines sur toutes surfaces de la Terre, vous prendrez mesure et reconquerrez cette Terre malade de la nuit et de ses outrages, voyant face contre terre l’Humain lorsqu’il doit élever sa face vers le ciel, prendre la Voie du Christ pour reconnaître la puissance de Dieu !
Car Dieu n’a pas d’autre image en ce lieu comme en ce temps que l’Être Humain, et non cette chose qui se flagelle, ce genre qui se prosterne, cette larve vide de conscience, l’esprit nu, qui comme un automate obéit, acquiesçant à toute demande des barbares qui l’enchaînent, le spolient, le dénaturent, l’avilissent et le détruisent !
Prenez mesure du désarroi, des divisions faméliques, des remparts stériles, des autorités serviles, prenez mesure et déployez l’oriflamme du Christ par toutes voies afin de soustraire l’Être Humain à l’esclavage le plus morbide, à son chemin de croix par milliard répété pendant qu’agapes se font de son malheur tout ce qui est déshérité tant de la Terre que des Cieux !
Prenez mesure Guerriers de la Vie du déploiement constant qu’il vous faut mettre en œuvre sans jamais vous lasser, sans jamais vous décourager, sans jamais un seul instant accroire que vous ne seriez point assez fort pour renverser les idoles, fussent-elles à la ressemblance de l’Humain alors qu’elles n’en sont que dénatures !
Le bien doit surmonter le mal qui fait partie du tout, le cantonner dans ses seuls méandres où il poursuit sa route vers le néant, qui ne doit en aucun cas être l’apogée de la Vie, car l’apogée de la Vie trouvera sa constitution dans le bien, dans la nature même de la Vie que personne ne peut détruire !
Laissez aux miasmes ce qui est aux miasmes, laissez à l’agonie ce qui est à l’agonie, laissez les morts vivants s’effacer dans la mort, ils n’ont aucun intérêt pour l’avenir de l’Humain en ce lieu et en ce temps, et leurs poisseux filets en ce sens ne recueilleront ici que bien peu d’élus que vous laisserez dans leur marais putride !
La Vie est un combat par tous lieux, en tous lieux, la Vie s’élève malgré celles et ceux qui cherchent à la faire péricliter, la Vie est en la Voie, et la Voie montrée par le Christ Roi est sa monture fougueuse, sa désinence souveraine qui mène vers le Père du Christ, Dieu, l’Absolu Souverain que rien ne peut défaire !
Vous en êtes Gardiens et comprendrez qu’il n’est nécessaire de convaincre ce qui ne peut être convaincu, qu’il n’est nécessaire de combattre la lie mais la laisser dans ses ornières, et que votre exemple seulement permettra de voir de ces bourbiers renaître au vivant des Êtres hier perdus, ce jour éveillés !
Ils viendront à vous, ne les délaissez, bien au contraire faites leur voir la réalité au-delà de leur virtualité, de leurs odes factices, de leurs vanités d’éblouis, et ils seront alors vos meilleurs écuyers, si tant en devoir de racheter leurs âmes ensevelies sous la boue putride de leurs latrines débordantes d’une haine irascible !
Bien d’autres seront les féroces combattants contre lesquels vous devrez mener des guerres silencieuses, ces guerres qui ne vous verront dans l’œuvre alors que vous serez à l’œuvre, impitoyables et consciencieux afin de taire les vils gémissements de la torture qui s’impose et broie toute Vie à la surface de la Terre !
De vos chemins marquée la Terre recouvrera la Liberté, voyant sa nature ultime non se réfugier dans les litanies et les chaînes de la bêtise, de l’atrophie, et de la dérision, mais bien au contraire multiplier ses voix, qui dans leurs cycles épanouiront le devenir comme l’avenir dans l’enchantement et non sa prostitution !
Ne vous laissez impressionner par quiconque, car Chevaliers de l’Ordre Naturel, à votre combat se joindront les armées aux mains d’usurpateurs, aux mains du néant, aux mains de la barbarie, qui se trouveront seuls dans leur déréliction et leur atrophie et chercheront encore des voix dans le nihilisme qui est leur tare !
Ce nihilisme se résorbera de lui-même, la nature Humaine ne pouvant que se redresser de son naufrage, et vous verrez alors que la soif des Peuples viendra, la soif de cette unité symbiotique qui est celle de l’Ordre, de cette puissance qui n’a besoin de suffisance pour Être, qui n’a besoin de décor pour assumer sa vitalité rayonnante !
Que restera-t-il après vos victoires sur l’illusion, quelques cannibales, quelques illuminés en addiction morbide, quelques oublieux, quelques centaines qui se disperseront sous le vent de la Justice, sous le vent de la Beauté, sous le vent de l’Harmonie, sous le vent de l’Unité majestueuse qu’initia le Christ Roi en la Voie et pour la Voie !
Prenez mesure, et déployez-vous en tous lieux et par toutes strates, en toutes institutions et en toutes gouvernances, tressez vos oriflammes pour chasser à jamais les miasmes qui les emprisonnent, l’heure est venue de forger sur l’enclume le glaive de la Paix qui jamais ne doit faiblir devant les miasmes qui pullulent, car de sa puissance le gardien de l’Ordre qui demeure et ne peut tressaillir !
Ainsi parlait ce Sage regardant les légions de la Vie s’ordonner pour combattre et réduire à néant le néant maculant la Terre de sa barbarie la plus votive…
© Vincent Thierry