A mon Frère Régis ۩† 28/02/2014
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- Catégorie : Poésie
À mon Frère Régis ۩† 28/02/2014
La souffrance s’est tue, il n’y a plus lieu d’avoir peur, d’avoir faim, d’avoir à veiller, en ce lieu. L’univers s’accomplit, et ses portiques s’ouvrent sans limites. Présences, les Énergies accueillent, reconnaissent, dans l’amour unissent les directions à prendre, qu’un regard évalue. Fractals sont les chants, la vibration qui les porte irradie la souveraineté. Il n’y a ici que l’espace en l’Absolu divin, une féerie d’arcanes qui ne se contemplent mais ouvrent le chemin vers la douceur lumineuse du respire de cette force énergétique qui devient, authentique, laissant à l’abri dans les moissons de la terre, parents, sœurs, frères, enfants, proches et fidèles, à la conjugaison de l’avenir du microcosme.
Nous y voici, doit se dire la novation, clameur en accord de l’éternité qui veille. Il n’y a ici ni nuit, ni jour, mais la cristallisation solaire, multipliée à l’infini, parcours de l’Âme qui s’épanouit, voguant les astres et leurs membranes, les cils opalins aux fréquences reconnues et d’autres méconnues, qui sont invitation, essor, devise. Et l’Amour y est plénitude, du tout en un et du un en tout. Quelques éclairs en déciles reviennent du temps, déjà antique, comme un revenir qui se déploie, aux visages aimés et à ceux passés, en considération de la syntonie effective symbiotique qui se doit.
Passage, temps désormais imaginaire, l’espace est un appel dans la reconnaissance du tout, aux indivisibles désinences, lien de toute participation active, déjà dans les portes franchies, demeure du sillon. Éclair de la saison nouvelle, dans l’instruction secrète de la pérennité qui se doit, où l’agrégation comme le détachement ici sont écumes. D’une force à l’autre, empyrées des songes qui ne se disent, ni ne s’évoquent, mais se vivent. Tremplins vers d’autres destinées que l’accomplissement réclame, ou point d’orgue de la félicité de l’accompli, l’un comme l’autre toujours en liaison, l’un pour l’autre, hissant au plus noble essor l’aventure qui fructifie.
Aux œuvres en répons, les prières s’en viennent, douves de l’harmonie qui parle l’autorité du Chant sacré qui perdure, ici dans l’hymne même de la cohérence qui sied, tandis que s’écoule le flot des mystères conquis et que de nouveaux mystères s’éveillent. Croisement des chants dans la vibration souveraine initiant de spirales en spirales la nature féconde qui devient guide, après le témoigné, après cette escale dans le souffle qui ne se voile, distanciation dans l’effort structuré. Composition aux méandres du labyrinthe du désir le sort qui s’éperd où ne se perd, veillant l’inéluctable retour où la compréhension du Chant, dont l’azur toujours répond.
Qu’il n’y a lieu donc ni de peur, ni de frayeur, ni de déshérence, le climat de l’hymne retournant à l’hymne dans une architectonie sans failles, toute présence étant nécessitée, dans le cœur même du tout qui serait, sans cela, inexistant. Ainsi dans l’aube qui se lève, dès lors, que sèchent les larmes, que se taisent les cris, que se gardent les humeurs, ainsi dans ce retour qui vient, dans cette aube sans limite où viendra l’heure du choix, revenir ici ou ailleurs en correspondance de l’apprentissage du microcosme, de l’ultime perfection comme de l’ultime compréhension, conjonction de l’aventure du macrocosme. Que cela soit, et cela sera, par-delà la vacuité, par-delà l’ignorance insipide, car tel est le dessein, car tel est le destin de toute Vie. À Te revoir, Mon Frère !
© Vincent Thierry