Voie enseigne

Voie enseigne

 

Voie enseigne de la création, du cil éveillé interpénétrant toutes forces en luminosité, voici le feu en sa volition comprise, de l’essor le chant magique qui substitue l’ordonnance du temps comme de l’espace, afin dans la consubstantialité même, ouvrir l’existence à sa génération inscrite, en ce firmament qui baigne d’oasis les déserts les plus arides, qui vivifie les limbes les plus stériles, conjointes mesures du déploiement voyant de l’œuvre le signe de la flamboyance de la vertu s’initier à la splendeur.

Ce jardin de féerie dont les senteurs explosent de couleurs divines, marbrant l’Océan de la vie de fluviales arborescences, irriguant de leurs pluviosités l’étreinte vivante d’une affirmation dont la beauté incarnée ne trouve en la pauvreté des mots conjugaison vitale, ainsi aux arborescences qui se déploient dans la vigueur de l’éternité, assignant de sépales et pétales la fulguration de ces avenirs qui frappent aux portiques de la condition de la Vie.

En ces parchemins de la temporalité qui se développe et se désigne, là, ici, plus loin, toujours renouvelés par le faste de l’ambroisie qui opère, théurgique, le renouveau par toutes faces du Vivant, en leurs écumes comme en leurs rêves, en leurs jouvences comme en leurs jouissances, en leurs clameurs comme en leurs souffles azurés, desseins du règne qui se précise, s’impose, et dans la Voie et par la Voie, stigmatise l’inversion de ses valeurs, contracte l’insipide, destitue l’inutile, afin d’ouvrir l’hymne à sa florale demeure…

© Vincent Thierry