Pluie d’étoiles

Pluie d’étoiles

 

Pluie d’étoiles des âges de la nue, au labyrinthe des saisons énamoures d’iris jade par la contrée des flores épanouies, ici et là, passementeries des algues tressées de blondeurs safranées, limbes jaillissants des fertiles roseraies aux marbres bleuies des signes sous le vent, clameur, clameur du soir vivant dans l’aube qui se lève, s’immortalise et grandie, ivre de fêtes et de joies partagées.

Tant de temps en règne par les promontoires de l’ouvrage qui se bâtit, ce Temple des diaphanes efflorescences qui invente le monde et mûri dans ses nefs les plus austères la compréhension des rives qui appartiennent, composent, déifient, proposent, dans la nidation la plus fertile comme la plus douce, dans l’ouragan symphonique des verbes qui s’effeuillent, renaît, disparaissent pour laisser apparaître la fécondité du Chant.

Ce Verbe souverain, Olympien, mage en son essence, vertu en son propos.

Ovation des sources comme des fleuves, majesté promise des souffles vivants dont les cœurs se répondent, s’épanchent, et se fortifient par les pléiades de l’incarnation et de ses répons, hymne encore, hymne du corps offert à la candeur, hymne de l’esprit s’ouvrant au discernement, hymne de l’Âme s’irisant à la glorification, hymne de l’Unité vivante marquant de ses principes l’Idéal et sa volition.

Par les ordonnances templières des forces qui saillissent l’immortalité sans rupture des vagues en assauts, gerbes de coralliennes effervescences brisant le couchant pour dresser au  levant la nature promise de la Divinité et de ses ors lactescents, dans l’embrasement des orbes qui se ramifient, se perpétuent et s’initient, mutuellement, dans une assistance sans promesse dont les répercussions limpides frappent le front vivant d’une écume Ouranienne et victorieuse.

Une écume vive et forte, vive de son déploiement, forte de son embrasement, signe des signe de l’apprentissage qui ne se corrompt mais se transmet, forge de l’Épée que ceint après l’épreuve le Chevalier reconnu, estimé et élevé au rang de cette paternité aristocratique le mutant dans l’élévation au degré souverain de la destinée, non celle de sa propre errance, mais celle de l’Unité majestueuse délibérant par les strates et les moires aisances, les forces qui accomplissent et transcendent.

Permettant de taire ces lagunes triomphantes en lesquelles se noient les Êtres et les Hymnes, instance sacrale dont la soif éternelle et sans repos compose l’horizon, cette soif non du pouvoir mais du savoir, cette force limpide accomplie et accomplissant dont les fastes ruissellent les chemins de la Vie, les sentes glorieuses de l’Avenir, les transes du Devenir.

Toutes voies offertes à la Voie mystérieuse dont l’accomplissement ne se promet mais se prend avec une volonté impériale que nul ne peut défaire, car de la Voie elle-même le métal précieux qui ne se concatène, ne se dévoile, ne se brise, si tant officiant de la pure révélation, l’Absolu qui ne se décrit, mais intégrant s’intègre et en soi ne peut se désintégrer, arborescence du Levant au levant saluant le Renouveau de l’Éternité et de ses flamboiements divins…

© Vincent Thierry