Écumes et songes

Écumes et songes

 

Des signes enfantés aux prouesses des règnes adventices, d’écumes et de songes, d’amours et d’ambroisies les cristallins écrins qui de douves en douves, de stances en stances émeuvent des parfums sereins, des âmes bien nées à profusion aux promontoires des cils, au front nuptial des éclairs qui vagues après vagues ourlent un frais repos, et dans la monade de ce monde, irisent un serment majestueux.

Celui de la Vie en ses arcanes, ses tumultes, ses lois vibrant la perfection des hymnes, la splendeur des chants, la douceur d’une harmonie féconde délibérant les cœurs, leurs pulsations, leur vitale sérénité, alors qu’en fresques se témoignent les vastes courants des histoires épousées, les transes de l’horizon, et dans les floralies des algues l’énamoure puissant de la concorde, aux voix splendides mêlées et entremêlées pour prononcer l’éveil.

Cette pure mélodie reprise en chœur par les oiseaux-lyres, les circaètes de la mer et les aigles souverains dont les parcours sont adamantes destinées, libre dessein des flots aux armatures fidèles, des gréements de l’ouest aux rives inexpugnables et aux enchantements d’azurs bercés de houle, hautes ramures de paroles attentives au berceau des lacs mordorés d’ivoire et de schistes, de goémons et d’algues brunes.

En ces eaux de l’océan parlant en nos mémoires, en ces diapasons naviguant d’essences rares les floraisons du monde aux passementeries de charnelles éloquences, de l’esprit les vives arborescences des contes immémoriaux des âmes éveillées, du fruit vivant où l’horizon de l’unité divine flamboie, heure dans l’heure anime en l’incarnat des roseraies et des grenats des fleuves d’éternité pour en reconnaître la beauté…

© Vincent Thierry