Danger pour la Liberté !

Danger pour la Liberté !

 

Que le passé souverain enseigne, épure en considération des pentes qui nous interpellent, dans la puissance des âges constellés, dans la glorification adventice des sorts conjoints qui nous élèvent, dans la parousie des œuvres qui nous forgent, au-delà des stances insipides de la nuit qui perle ses zéphyrs par ces routes mensongères où s’égarent les inquiétudes de notre monde, sans racines tels des herbes frêles attendant le soc du faucheur, serons-nous résistibles de cet horizon sans limpidité qui égare les sens, qui détruit la nature même de l’aventure Humaine, de cette Voie majestueuse dont le sillon se trouve éprouvé devant le formalisme le plus vénéneux qui puisse se commenter ?

Celui de l’atrophie et de ses rouages les plus ignominieux, affections du corps vivant qui ne se mesure plus qu’à l’aune d’une richesse matérielle, alors que s’éploient les ramifications les plus denses de la prestigieuse éloquence de ce même Vivant, qui dans l’austérité la plus congrue à su donner à notre Éternité, des limbes les plus tenues, la cristallisation Olympienne de Mozart, enchanteur de la pluralité Vivante exhaussant la splendeur de la Nature Humaine dans son élévation la plus intrépide, décimant les trônes pour offrir au seul regard de l’Humain le sacre de son état de Vivant, la Liberté.

Liberté chantée par tous les Peuples, par tous les Êtres, ce jour reniée par tant de Peuples et tant d’Êtres, la Liberté de croire, la liberté de s’exprimer, la Liberté de Vivre et forger dans la Vie et pour la Vie, Liberté majeure du Vivant, Liberté souveraine et consacrée hâlant des rives les nefs les plus promptes vers ces chemins bâtisseurs et conquérants délivrant la parole, le Verbe, l’existence, et non semant le désordre, la cacophonie, la reptation et ses perversions, Liberté puissante élevée au Royaume de la Sagesse regardant avec les larmes aux yeux ses mystères endeuillés par la folie de l’atrophie, par le mirage de l’inconsistance, par la décadence la plus brutale de l’être Humain redevenu un fauve parmi les fauves.

Alors que se tresse dans l’Harmonie le pouvoir de sa sanctification, là-bas dans l’horizon limpide de l’avenir qu’il néglige, mais qu’il peut rejoindre dans l’Unité retrouvée de ses dimensions, dans leur symbiose, conjonction le déployant dans la Vie et non dans cette mort en laquelle il se complaît, mort du Vivant, mort des Civilisations, mort des Identités, mort culturelle, spirituelle, matérielle, autodestruction sans limite qui le fait apparaître tel qu’il est aujourd’hui, une ombre parmi les ombres, alors qu’il pourrait resplendir de lumière, qu’il peut reconquérir en enchantant à nouveau le mot Liberté.

Ce mot qui n’est pas un simple mot, ce mot qui n’est pas une simple expression, mais l’état naturel de la Vie dans ses allégories les plus nobles, car la Vie n’est pas esclave, la Vie ne se corrompt au détail mais embrase la totalité de la réalité, de l’imaginable, de cette surconscience qui vogue au-delà des contingences et a permis à tant de créateurs de toujours l’initier au-delà des tempêtes et des colères des pouvoirs qui ne sont eux-mêmes que résultantes de nébuleuses dont les enfantements naissent d’atrophies particulières liées à la dégénérescence collective des valeurs supérieures œuvrant à la construction Humaine.

L’Honneur, le Respect, la Foi en la Vie, la défense de la Liberté, la conscience de la Création, et les devoirs qui leur sont liés, toutes forces ce jour disparaissant sous le marasme de l’ignorance et de ses inconséquences, dame ignorance, vertu des pouvoirs corrompus qui en son nom destituent la Liberté, soudoient le Vivant, le rendant plus animal qu’Humain, affaiblissant sa conscience pour en œuvrer l’inconscience et permettre ainsi d’établir ce joug qui lentement s’insinue en notre temps, accueilli avec tant de joie par les aveugles qui se complaisent en leur litanie.

Danger dans lequel s’enlisent tant d’êtres pour le plaisir fugace de quelques prébendes dont ils ne pourront plus jamais se défaire, danger contre lequel il convient de lutter de toutes ses forces afin que notre univers ne devienne la gangue d’une société d’êtres serviles qui n’auront dans le cadre d’une éventuelle rébellion que la tragique finalité de se retrouver recyclés dans des camps de concentration psychiatriques, à l’image du système soviétique, ou bien tout simplement éliminés.

Donc assez de servilité, que l’Être Humain soit un Être Humain, et s’effaceront d’elles-mêmes ces exactions qui pour l’instant ne touchent que l’Esprit mais qui demain toucheront le corps de populations entières si nous ne prenons garde et ne mesurons la barbarie vers laquelle elles nous mènent !

© Vincent Thierry