L’abjection de l’insupportable

L’abjection de l’insupportable

 

Regardez et lire les médias aux ordres ce jour, c’est aller tout droit à l’asile ! Écoutez-les, regardez-les, ces tenants du turbo libéralisme d’origine crypto communiste, venir vous tenir un langage répugnant, celui qui vous dit en substance : « Vous devez payer dans l’intérêt général ! ». Cet intérêt a-t-il une simple seconde effleuré les politiques aux ordres des financiers qui dénaturent l’économie pour leur petit profit personnel ? En aucun cas ! Et vous devez subir cette humiliation, au même titre que celle qu’officie l’écologie politique ! Bientôt, vous verrez vous serez les responsables de cette crise immonde !

Le bûcher des vanités n’est pas encore dressé ! Mais il faudra bien le dresser afin que le réel submerge cette litanie du virtuel, cette folie qui demeure dans l’esprit de celles et ceux qui prétendent gouverner le réel et qui ne manipulent que le virtuel ! Il suffit Mesdames et Messieurs les arrogants ! Vous avez signé la mort du capitalisme sauvage, celui que vous avez produit sous les auspices de vos idéologies de mort, il serait temps de vous en rendre compte ! Ce que vous défendez actuellement, ce n’est en aucun cas l’intérêt général en rendant les plus pauvres encore plus pauvres, et les riches encore plus riches, ce que vous évoquez c’est votre propre déshérence !

Agir, ce n’est pas alimenter la pompe à fric, comme vous le faites actuellement, agir, c’est assainir les milieux financiers, c’est sauvegarder les banques de particuliers et en aucun cas les banques d’affaires totalement obsolètes, c’est regarder la réalité en face et faire face et arrêtez de vous mettre la tête dans le sable pour préserver vos petits intérêts personnels ! Car que défendez-vous sinon vos intérêts personnels, esclaves que vous êtes d’un système sans lendemain qui est votre gagne-pain ! Il suffit de votre morale à quatre sous, quand on laisse faire une dérive comme celle que connaît notre monde, quand on ne dit rien depuis des décennies, on se tait aujourd’hui et on agit en nettoyant les écuries d’Augias parvenues !

Vous n’avez pas de compte à rendre ? Vous en rendrez lors des élections à venir, car personne aujourd’hui ne peut plus vous faire confiance ! Vous êtes simplement les produits marketing de cette publicité virtuelle de la finance sans visage, cette pieuvre qui sans régulation a épuisé le système lui-même que vous cherchez à renflouer pour préserver des intérêts de castes, de groupes, des intérêts qui n’ont rien à voir avec les intérêts généraux dont vous nous parlez avec tant de condescendance ! Toute honte bue, vous vous présentez comme des sauveurs alors que vous enfoncez le clou de cette désintégration économique en alimentant ces pompes mortelles pour l’avenir des Êtres Humains, cet endettement consternant qui n’a rien à voir avec leur endettement normal !

Lorsqu’on est courageux, on met les cartes sur la table ! On légifère à outrance pour briser l’assaut de la spéculation, on n’improvise pas au dernier moment pour faire accroire que l’on fait quelque chose, car en fait, vous ne faites rien ! Strictement rien, sinon que de vous complaire dans cette désintégration ! Lorsqu’on est courageux, on adresse une injonction aux monopoles financiers et en expurge la spéculation, mais cela évidemment n’est pas à l’ordre du jour dans la virtualité qui vous tient lieu, on convoque les parlements et on demande l’avis des Peuples pour savoir s’ils sont prêts à se mettre la corde au cou pour sauver les milliardaires qui les régissent !

Il suffit de votre prose, qu’elle soit nationale ou internationale, aujourd’hui les Peuples voient sans façade la réalité de vos dépendances, de vos frivolités, de vos corruptibilités, et les Peuples s’en souviendront, il serait temps, car toutes vos politiques sont tournées vers ce même principe qui aujourd’hui s’éclaire par une désintégration sans pareille, le profit, non le profit pour l’intérêt général, mais pour les intérêts privés ! Et ce ne seront les tentatives de culpabilisations, telles celles que vous faites reluire dans le cadre de votre « écologie » politique, qui entre parenthèses n’est là que pour garnir vos caisses vides et non pas pour mettre en œuvre un environnement sain, et ce ne seront vos tentatives de faire accroire un seul instant aux Peuples qu’ils doivent payer pour l’intérêt général, en les culpabilisant s’ils ne font rien, qui y changeront quelque chose !

Les Peuples aujourd’hui voient, au-delà de vos parades, de vos consternantes attitudes déplacées, la désintégration de ce monde, tant dans sa structure et son organisation, que vous avez totalement inféodées à votre domesticité ! Alors par pitié cessez ronds de jambe, tant dans nos rives nationales qu’au sein de l’international et notamment de cette tour de Babel que l’on appelle l’europe qui tourne à vide et qui trouve là son échec magistral, un échec total dont il faudra bien que vous intégriez le réel ! Lorsqu’on entend certains de ses représentants demander de maintenir les critères de Maastricht, on ne peut que rire ! La honte ne marque pas le virtuel !

Nous n’avons aujourd’hui que faire de ces critères délirants, nous n’avons pas à supporter le joug et le poids de l’apatride nomenclature qui dirige cette europe sans lendemain, toute dévouée qu’elle est à la sainte finance dont elle a laissé les égarements fouler nos sols jusqu’au limon !

Redresser notre Pays face à cette pitoyable naturation de la spéculation, c’est donc dans un premier temps s’écarter de la voie putride dirigiste et totalitaire de cette europe du délitement, dans un second temps restructurer les finances nationales en déclassant la spéculation par une législation morale en accentuant le pouvoir des organismes de contrôle qui doivent être impitoyables, dans un troisième temps c’est ne défendre que, et simplement que, les structures financières en difficultés qui ne sont ni des banques ni des organismes financiers d’affaires !

Ainsi, et là seulement nous pourrons faire face à ce dévoiement du capitalisme qui sans contre-pouvoir créé sa propre dissolution ! Mais ne nous leurrons pas, le ver est tellement pourri, et tant mieux, il tombera tout seul, que rien de cela ne se fera, sinon que dans une virtualité reine, sommet de l’abjection la plus commune, où les Peuples n’ont que le droit de se taire et payer pour l’ignominie de quelques-uns, bravo pour l’intérêt général !

L’intérêt général n’est en aucun cas défendu, nous en tiendrons compte lors des élections prochaines, dans le respect de la Démocratie, et oui il y en a encore qui respectent la Démocratie, et qui ne se jettent pas sur les Peuples pour accaparer leurs maigres économies avec une rapacité digne de toute mouvance dictatoriale, (qu’est-ce que les Peuples pour ces gens-là ? Je me garderais d’être vulgaire, mais la réponse est claire !), qui bien entendu ne voterons que pour celles et ceux qui défendent l’intérêt général, au-delà de l’inféodation, de la vassalisation, de la corruptibilité, des appartenances, des dépendances !

© Vincent Thierry