Clameur

Clameur

 

Clameur des rives à genoux, dans l’or du soir couchant, aux latitudes évertuées de blondeurs surannées, stance de déploiements agissant leurs fastes et leurs langueurs, aux miels d’horizon, aux clairs obscurs précipitant, sans errance, les sereines aventures opiacées aux divines évanescences ! Où le cœur s’en vient, vif de la nue tendre des heures vagabondes, flâneur d’écumes et de mondes, de joyaux infinis qui, vagues après vagues ruissellent les enfantements des éloquences de la vie.

Ces majestés de l’onde, aux pluies divines d’âges renouveaux ! Clameur à midi aux promontoires du levant, où, collines aux fruits divins, mystères d’opales aux sèves rayonnantes, se perdent les cristallisations d’un rêve mûr et blond, safrané et pur, dans l’humilité des nombres, des genres et des signes, livrant la portée d’un règne aux pages effeuillées, voguant l’entendement d’un vœu solidaire ! Clameur nocturne des gerfauts ivoirins, fugaces et rêveurs venant lyres l’équipage des chênes millénaires, des marronniers aux cils évaporés de lumières et de stances, les parures des frênes aux sèves opiacées.

Dont minuit enchante les charnelles ivresses d’une écume à l’onde magnifiée, palpitant leurs cœurs d’un émoi, sous la nue aux algues reposées de mousses aux lichens bâtisseurs de villes amazones !

Clameur de corps aux mannes surannées dans la moiteur de rêves abyssaux où se lit le règne épervier des heures estompées, estampe de la mémoire des cycles de jouvence libérant les flots enivrants du parfum des roses, puisant des grenats l’enchantement des signes irisés par le miroir des mondes aux nuptiales appartenances délivrant les âmes subtiles d’ardeurs visitées, déployées comme satin de mondes aux lys désirés !

Clameur de l’aube aux cieux majestueux, levant au sacre des étoiles l’épure matinale de l’ambre et de ses sens, dont le quartz embelli prononce du zénith les sources et les fleuves allant à la rencontre souveraine du flot serein où se baignent dans la joie les stances encore ensommeillées des ivres latitudes nocturnes, dont la félicité danse la nue de l’onde sans mystère pour en jaillir diaphane le plaisir de vivre et d’essaimer !

Clameur toujours dans le jour de fenaison, aux chaumes assoupis sous les ardeurs solaires, aux prairials solstices dérivant des nacres la perle des rubis, sous la parole sage et prêtresse de la pythie délivrant un message de pure allégresse dans le cœur des amants, dont les regards s’invitent au plus grand partage, lorsque s’offrent leurs corps enlacés aux mousses tendres et sauvages des forêts stellaires, pour voyager le monde et ses forces, qui vague après vague, celles de l’humaine appartenance, officient la densité des heures, au-delà de la précarité des souffles, au-delà des brumes et des lactescences humides du respire, afin d’offrir la splendeur merveilleuse de l’Éternité à l’Amour toujours renouvelé !

© Vincent Thierry